2022.06.30
2022.06.30
33e Congrès de la FTQ
Le vote des résolutions est sans contredit un des moments les plus importants du 33e Congrès de la centrale. plusieurs mois de débats démocratiques à l’intérieur de ses instances ont permis d’arriver à ces résolutions qui modèleront l’avenir de la FTQ.
16 janvier 2023
- Racisme systémique: Lors de la première journée du Congrès, la FTQ, par la voix unanime de ses congressistes, a reconnu avec force l’existence du racisme et de la discrimination systémique. Ainsi, les congressistes proposent que la centrale fasse des représentations auprès du gouvernement et qu’elle s’engage à l’organisation d’une journée de sensibilisation et de formation.
- Assurance médicaments: Pour remédier à la disparité entre les différents régimes d’assurance médicaments présentement au Québec, les personnes déléguées ont voté pour que la FTQ priorise et intensifie la campagne en cours.
- Réaliser la transition juste dans nos milieux de travail au Québec et au Canada: Les congressistes ont voté pour que la FTQ, avec ses alliés, intensifie ses représentations pour la mise en place de comités de transition juste et qu’elle organise une conférence sur la transition juste avant la COP28.
- Loi électorale du Québec: On a voté pour que la FTQ milite avec une large coalition de groupes issus de la société civile pour des modifications à la loi électorale afin qu’elle soit en mesure de défendre les intérêts de ses membres en période électorale.
- Conseil consultatif indépendant au Québec: Les membres ont voté en faveur de la mise en place d’un conseil consultatif indépendant en matière de retraite composé de divers acteurs de la société civile, incluant des représentantes et représentants syndicaux.
- Négociations du secteur public: C’est avec enthousiasme que les personnes déléguées ont voté à l’unanimité pour soutenir leurs collègues du secteur public dans leurs négociations avec le gouvernement. Une réponse forte face à un gouvernement qui essaie de diviser les travailleuses et les travailleurs par tous les moyens.
- Réseau des centres de la petite enfance (CPE): Les personnes déléguées ont voté pour que la FTQ défende sur toutes les tribunes le réseau des CPE et qu’elle réclame l’accès universel à une place en CPE.
- Âge de la retraite: Dans un contexte où des gouvernements et des partis politiques proposent de hausser l’âge de la retraite comme solution à la pénurie de main-d’œuvre, des personnes déléguées de tous âges ont manifesté leur opposition à ces types de politiques gouvernementales dans les régimes de retraite publics.
17 janvier 2023
- Francisation dans les services publics: Précurseure de la défense du français en milieu de travail au Québec, la FTQ continuera dans la même veine dans les prochaines années. En effet, les personnes déléguées ont voté pour une plus grande protection du français dans les services publics. Au micro de la plénière, les congressistes témoignaient qu’une partie de leurs collègues travaillant dans les milieux scolaires, dans les services de santé et de services sociaux ou dans l’ensemble des services publics, ne maitrisent pas adéquatement le français. Ainsi, les personnes déléguées ont voté pour que le FTQ élabore un plan d’actions politiques sur la francisation pour apporter un soutien aux travailleurs et aux travailleuses dans les services publics.
- Pour le développement et le financement du transport collectif public au Québec: Pour prolonger la réflexion amorcée par la conférence de Laure Waridel un peu plus tôt dans l’avant-midi, les congressistes se sont penchés sur une proposition en lien avec l’environnement et la transition juste. Ainsi, les personnes déléguées réitèrent leur engagement social envers le financement du transport collectif public au Québec. Plusieurs congressistes se sont présentés au micro pour demander que la FTQ fasse des représentations auprès des gouvernements provincial et fédéral pour qu’ils s’engagent à financer adéquatement le transport en commun. Celui-ci doit être public avec un financement conséquent pour offrir un service de qualité. Un délégué a rappelé que le développement du transport collectif est une décision politique, laquelle doit inclure une vision pour l’ensemble des régions du Québec. De plus, il a été voté que la FTQ organise, en partenariat avec la société civile, un Forum national sur l’avenir, le développement et le financement du transport collectif public au Québec.
18 janvier 2023
- Travail des enfants: La FTQ fera pression sur Québec afin qu’il encadre de manière stricte le travail des enfants. La FTQ demandera des modifications à la Loi sur les normes du travail et demandera au ministère de l’Éducation l’intégration de formations sur les droits des travailleuses et travailleurs.
- Diffusion large du rapport en lien avec l’état de la mobilisation à la FTQ: La FTQ partagera les fruits d’un rapport sur la mobilisation. De plus, la FTQ organisera une activité permettant aux affiliés, conseils régionaux et personnes militantes de proposer des pistes d’action afin d’augmenter mobilisation.
- Modernisation et actualisation des dispositions anti-briseurs de grève prévues au Code du travail au Québec: Pour protéger le droit de grève des personnes syndiquées, la FTQ fera des représentations afin de moderniser les dispositions de la loi anti-briseurs de grève pour qu’elle étende la notion d’établissement à tous les lieux où sont en fonction des personnes salariées.
- Protection du droit à l’avortement et accessibilité des services: La FTQ demeurera mobilisée et proactive pour protéger les droits reproductifs des femmes et appelle à la mobilisation des syndicats affiliés pour toute proposition qui voudrait limiter ces droits durement acquis.
- Travailleuses et travailleurs demandeurs d’asile: La FTQ réclamera au fédéral et au provincial qu’ils accordent la résidence permanente à tous les travailleurs et travailleuses en attente de régulation de leur statut migratoire ainsi qu’aux milliers de personnes qui vivent sans statut au Canada.
- Droits autochtones: La FTQ devra faire pression sur le fédéral pour qu’il mette en application la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones. Elle demandera également à Québec d’accélérer la mise en oeuvre des 142 appels à l’action du rapport Viens et d’adopter la Journée nationale de la vérité et de la réconciliation comme jour férié.
- Décret RPA: Le Congrès juge que des bons salaires et non pas juste de beaux mercis doivent venir du gouvernement. Il doit mettre en place un décret de convention collective.
- Transport scolaire: Les personnes déléguées ont voté pour que la FTQ fasse pression auprès du gouvernement afin de mettre en place des conditions de travail suffisamment attrayantes pour valoriser la profession de conductrices et de conducteurs d’autobus scolaire en tant qu’acteurs incontournables du système d’éducation.
- Lutter contre la violence en milieu de travail: La violence en milieu de travail s’est accentuée durant la pandémie. Tout d’abord, la FTQ encourage ses syndicats affiliés à continuer à négocier des clauses qui appellent à la tolérance zéro pour toutes les formes de violence au travail. De plus, les personnes déléguées demandent que la FTQ encourage ses affiliés à offrir des formations sur les modes d’intervention lorsque des collègues de travail qui sont témoins de ces violences.
- Campagne pour une réglementation de la prévention en santé et en sécurité du travail: Les congressistes ont voté en faveur de mandater la FTQ, par son comité SST, de développer un plan d’action pour forcer la CNESST à adopter une réglementation permettant une réelle prise en charge par les travailleurs et les travailleuses de la prévention dans les milieux de travail.
- Pour un encadrement du télétravail à l’avantage des travailleurs et des travailleuses: La pandémie a mis à l’ordre du jour cette question. Ainsi, les congressistes ont voté pour que la FTQ fasse de l’encadrement du télétravail un dossier prioritaire sur la base que l’exercice du télétravail doit être un choix libre, éclairé et révocable en tout temps, pour chaque personne salariée.
- VIA Rail: Alors même que certains partis politiques lancent l’idée de privatiser les transports ferroviaires, les congressistes prennent position fermement en faveur d’un transport ferroviaire public et non privatisé.
- Expansion des services à Postes Canada: C’est avec enthousiasme que les congressistes ont appuyé le grand plan pour l’expansion des services à Postes Canada. Un grand plan réfléchi depuis plus d’un an, impliquant plusieurs aspects permettant de maintenir la vitalité de plusieurs communautés à travers le Canada.
- Privatisation d’Hydro-Québec: Les délégués et les déléguées ont voté pour que la FTQ dénonce activement, par des sorties médiatiques, toute privatisation de manière directe et indirecte de la société d’État.
- Fonds de solidarité FTQ: Intervention après intervention, les personnes syndiquées rappellent les racines vivantes qui existent depuis 1983 entre les syndicats et le Fonds de solidarité. Ainsi, les personnes déléguées ont voté une motion de renvoi pour renvoyer la proposition au comité de résolutions avec des instructions de modification de cette proposition.
- Logements sociaux: Au moment où plusieurs régions du Québec vivent une grave crise du logement, les délégués et les déléguées demandent que la FTQ fasse pression sur le Fonds de solidarité pour qu’il concentre plus de ressources sur la construction de logements sociaux à caractère sans but lucratif.
- Travail sur demande et économie des plateformes numériques: Le monde du travail ayant énormément changé, le travail atypique devient de plus en plus la norme. Pour remédier à cette problématique, les congressistes ont voté en faveur que la FTQ fasse pression pour que les nouvelles technologies fondées sur des applications mobiles ne mènent pas à la détérioration des conditions de travail des travailleurs et des travailleuses. De plus, la FTQ appuiera ses syndicats affiliés pour qu’ils puissent syndiquer l’économie des plateformes numériques.
- Décret EÉSAD: Les congressistes proposent un décret de convention collective dans les entreprises d’économie sociale en aide à domicile. Le gouvernement répète l’importance des services à domicile, le FTQ doit lui rappeler que ça passe par des conditions de travail décentes pour tous et toutes.
- Utilisation de la clause de dérogation à la charte québécoise des droits et libertés de la personne et à la charte canadienne des droits et libertés: Les personnes déléguées ont voté pour que la FTQ fasse une réflexion sur l’utilisation de la clause dérogatoire. En tant que syndicat, on protège les droits des travailleurs et des travailleuses, il faut réfléchir à l’utilisation.
- Congé pour les maux reliés aux périodes menstruelles: Les congressistes demandent que la FTQ, de concert avec le CTC, fasse pression sur le gouvernement du Québec et sur celui du Canada pour permettre aux personnes souffrant de maux reliés aux périodes menstruelles de bénéficier d’un congé menstruel en toute dignité. Pour les personnes déléguées, il est important que ce congé soit spécifique et non pas intégré aux autres congés de maladie. Ce serait un gain pour rendre les lieux de travail plus équitables.
- Production et distribution d’énergies vertes: La FTQ continue d’approfondir son implication dans la lutte pour une transition juste. Ainsi, la FTQ réclame des consultations publiques sur les énergies, notamment, les énergies vertes et bioénergies, et un processus démocratique pour en évaluer l’utilisation dans un cadre de transition juste.
- Contre le développement des services privé de télésanté: La FTQ milite depuis des décennies pour un système de santé public et universel. Au même moment, les entreprises privées de télésanté font de plus en plus de profits, en aggravant les difficultés du système de santé. Les personnes déléguées demandent que la FTQ ne reste pas silencieuse face à cette privatisation en catimini du système de santé. Ainsi, les congressistes ont voté pour que la FTQ revendique auprès du législateur qu’il réaffirme clairement que la télésanté fait partie des services couverts par la RAMQ. De plus, les personnes déléguées demandent que la FTQ incite ses syndicats affiliés à exclure de leurs régimes d’avantages sociaux et de ceux qu’ils négocient avec les employeurs l’abonnement ou le remboursement des services de télésanté privés.
19 janvier 2023
- Fonds de solidarité FTQ: Plusieurs personnes déléguées des conseils régionaux réitèrent l’importance de leur travail et que, pour que les services régionaux soient maintenus, il faut maintenir le financement. De plus, les citoyens en région ont besoin que le Fonds de solidarité soit proche d’eux. La FTQ, de concert avec ses affiliés, devra faire des représentations auprès du Fonds de solidarité pour qu’il maintienne sa présence en région pour les épargnants et les épargnantes et qu’il améliore son offre de services disponibles. De plus, la FTQ, de concert avec ses affiliés, doit intervenir rapidement auprès du Fonds de solidarité afin qu’il confirme et poursuive son engagement auprès de nos AIFTQ.
- Nomination d’un nouveau ou d’une nouvelle PDG chez Hydro-Québec: À la suite d’une résolution d’urgence proposée à la suite de la démission de Sophie Brochu dans la semaine précédant le Congrès. Selon les personnes déléguées, il est essentiel de se protéger de l’ingérence politique de la CAQ. Ainsi, la FTQ exigera du gouvernement que la nomination du prochain PDG d’Hydro-Québec se fasse par nomination apolitique afin d’obtenir un candidat faisant consensus au sein de l’Assemblée nationale. De plus, la FTQ informera la population à l’aide de communication sur les dangers d’une nomination partisane. La FTQ défendra Hydro-Québec et son indépendance sur toutes les tribunes.
- Journée de réflexion sur le rôle essentiel des conseils régionaux à la FTQ: Selon les personnes déléguées, les conseils régionaux sont des lieux essentiels de la démocratie syndicale et des outils nécessaires de la mobilisation avec des réalités différentes selon les régions. Ainsi, la FTQ, avec ses services d’éducation et de la recherche notamment, déploiera différents espaces de réflexion sur le rôle des conseils régionaux, entre autres, lors d’une journée de réflexion sur ce thème.
- Loi anti-briseurs de grève au fédéral: Les congressistes demandent que la FTQ agisse avec le CTC pour obtenir l’adoption, le plus rapidement possible, d’une loi anti-briseurs de grève au niveau fédéral. L’absence d’une telle loi mine le rapport de force des travailleurs et travailleuses. Les personnes déléguées réitèrent l’importance d’une loi qui ait du mordant et que cela soit fait rapidement (dans les prochains mois). Des personnes syndiquées touchées directement par l’absence d’une loi anti-briseurs de grève donnent des exemples concrets de négociations qui s’éternisent lors de conflits de travail dans des secteurs de compétence fédérale.
- Sous-traitance outre-mer et droits des travailleurs et travailleuses: Lors de la dernière journée du Congrès, la FTQ a reçu une proposition d’urgence à la suite de la répression dans un conflit de travail d’un sous-traitant de Vidéotron en Égypte, Xceed. Ainsi, la FTQ dénoncera fortement la situation actuellement vécue par les travailleurs et travailleuses de Xceed. De plus, la FTQ fera pression sur les gouvernements du Québec et du Canada afin qu’ils prennent les moyens nécessaires pour que les entreprises, comme Vidéotron, ayant recours à la sous-traitance internationale, agissent dans le respect des droits de la personne et de ceux des travailleurs et travailleuses, incluant le droit d’association, le droit à la négociation et le droit de faire des moyens de pression. Certains congressistes sont venus rappeler que la position historique de la FTQ en est une de principe contre la sous-traitance, mais que lorsque les employeurs ont tout de même recours à celle-ci, il est du devoir de la centrale d’exiger que les employeurs agissent dans le respect des droits de la personne.
- Protection du statut de personne postdoctorante comme personnel hautement qualifié: Des personnes déléguées proposent que l’appellation de « stagiaire » ne soit plus utilisée dans les contrats de travail et les conventions collectives des emplois des personnes postdoctorantes. Des travailleurs et travailleuses du milieu universitaire sont à statut précaire. Les congressistes demandent que la FTQ fasse pression, de concert avec le CTC, pour que les gouvernements du Québec et du Canada remédient à cette situation.
- Télécommunications: Les personnes syndiquées travaillant dans le domaine des communications sont d’avis que les entreprises qui touchent des subventions publiques devraient avoir des obligations plus importantes en matière de reddition de comptes (à défaut de se voir interdire de délocaliser des emplois à l’extérieur de nos frontières). Dans cet ordre d’idée, la FTQ, de concert avec le CTC, fera des représentations auprès du gouvernement fédéral pour que les entreprises qui reçoivent des subventions du gouvernement aient l’obligation de divulguer le volume de travail envoyé à l’extérieur du Canada.
- Congé pour les traitements de fertilité: Étant donné la particularité des rendez-vous nécessaires pour les traitements de fertilité et que la Loi sur les normes du travail ne prévoit aucun congé pour les travailleuses et travailleurs qui s’absentent du travail à ces occasions, la FTQ militera activement auprès de tous les paliers de gouvernements afin qu’une banque de congés payés de 75 heures soit créée spécifiquement pour ces congés.
- Cyberintimidation: Les congressistes demandent que la FTQ fasse pression sur tous les paliers de gouvernement afin que les ressources nécessaires soient allouées afin de prévenir et de contrer la cyberintimidation.
- Protection des travailleurs et travailleuses dans le domaine de l’énergie: Pour aller dans le sens d’une transition juste dans le domaine de l’énergie, la FTQ continuera à revendiquer auprès des gouvernements des mesures pour que des travailleurs et travailleuses soient informés des transformations qui surviendront dans leur milieu de travail. Ainsi, les travailleurs et travailleuses pourront être acteurs de la transition afin que cette dernière demeure juste.
- Pénurie de main-d’œuvre: Pour les personnes déléguées, il est urgent que la FTQ revendique et propose des solutions durables face à la pénurie de main-d’œuvre qui sévit actuellement au Québec. La FTQ exigera d’être partie prenante aux consultations et à l’élaboration de solutions nationales concernant la pénurie de main-d’œuvre. Les personnes déléguées répètent que la pénurie de main-d’œuvre est aussi liée à une pénurie de bonnes conditions de travail et que la FTQ doit en tenir compte.
- Pour soutenir la décarbonation de la grappe pétrochimique de l’est de Montréal: Les personnes déléguées rappellent que certains secteurs seront plus touchés par la transition, particulièrement dans l’est de Montréal. La FTQ devra faire les représentations auprès de l’administration municipale, des gouvernements provincial et fédéral afin de soutenir les efforts de décarbonation associée à la grappe pétrochimique.
- Cahier des politiques: Les personnes déléguées ont adopté une résolution demandant à la FTQ de mettre à la disposition des syndicats affiliés un cahier qui regroupe les résolutions et les politiques adoptées lors des différentes instances (Congrès et Conseil général) afin de dégager les prises de position de la centrale. Ainsi, il sera plus facile pour les syndicats affiliés de défendre les différentes politiques générales que la FTQ a adoptées au fil du temps et d’en faire le suivi. Ce cahier des politiques permettra une cohérence à travers l’ensemble de la centrale.
Résolutions envoyées
- Toutes les résolutions n’ayant pas été soumises au plancher seront présentées lors du prochain Conseil général. Une résolution en ce sens a été votée par les congressistes.
Vidéos
Documents
- Guide pratique
- Cahier des résolutions
- Déclaration de politique sur la pandémie de COVID-19 – amendée au 33e Congrès de la FTQ
- Document d’appui
- Guide de discussion aux commissions
- Rapport du secrétaire général
- Rapports financiers – Annexe du Rapport du secrétaire général
- Discours du président
- Le réseau des délégués sociaux et déléguées sociales de la FTQ – Portrait d’un réseau unique (édition 2022)
Le 33e Congrès de la FTQ se tiendra cette année au Palais des congrès de Montréal, du lundi 16 janvier au jeudi 19 janvier 2023. Évidemment, nous suivons la situation sanitaire de près et nous vous tiendrons informés dans l’éventualité de changement de formule.
Ce congrès sera une occasion de réfléchir et de préparer l’avenir du mouvement syndical et plus particulièrement celui de la FTQ en vue des États généraux sur le syndicalisme qui seront organisés avec les autres organisations syndicales. Avant de discuter des orientations à adopter par rapport aux défis auxquels fait face le mouvement syndical, il apparaît nécessaire de s’attarder en premier lieu aux défis qui attendent votre centrale syndicale. C’est en nous projetant dans l’avenir que nous pourrons anticiper les changements, mieux nous y préparer, mais aussi permettre à la FTQ de demeurer une centrale forte à l’écoute des besoins de ses affiliés.
Règles de procédure du Congrès
Courte vidéo explicative sur les informations de base qui aideront les personnes déléguées à participer de façon plus active au Congrès de la FTQ.
Informations importantes concernant notre congrès
Le nombre de membres délégués est fixé, dans le cas d’une section locale, en proportion de la moyenne du nombre des membres cotisants déclarés à la FTQ dans les douze mois de l’exercice financier précédant le congrès, soit du 1er juillet 2021 au 30 juin 2022. Comme d’habitude, vous recevrez les lettres de créance auxquelles votre organisme a droit à la mi-octobre (au moins 60 jours avant l’ouverture du Congrès conformément à nos statuts).
Pour recevoir leurs lettres de créance et ainsi pouvoir participer au Congrès de la centrale, les sections locales ne doivent pas avoir trois mois ou plus de retard dans l’acquittement de la cotisation due à la Fédération. Elles doivent donc avoir payé jusqu’au mois de juillet 2022 (inclusivement).
Les résolutions doivent parvenir à la FTQ, adressées au secrétaire général, au moins 45 jours avant l’ouverture du Congrès, avant le 1er décembre 2022. Elles ne doivent pas compter plus de 300 mots et elles doivent être signées par la personne dirigeante (président ou présidente, secrétaire général) de l’organisme les soumettant au Congrès. Le nom du syndicat, la section locale, le numéro de téléphone ainsi que le ou les noms des signataires des résolutions doivent être clairement écrits. Vous pouvez transmettre les résolutions par courriel (avec signature) à resolution@ftq.qc.ca ou par la poste. Une seule façon suffit.
Les résolutions reçues dans les formes et délais prévus aux Statuts de la FTQ seront regroupées dans un cahier des résolutions qui vous parviendra au moins quinze (15) jours avant l’ouverture du Congrès à la fin décembre.
Du 2 novembre au 27 décembre 2022.
Le 27 décembre à minuit, date de clôture pour recevoir les mises en candidature, le président d’élection a reçu la candidature de Magali Picard au poste de présidente et de Denis Bolduc au poste de secrétaire général.
L’annonce des mises en candidature pour la présidence et pour le secrétariat général de la FTQ se fera au Congrès de la FTQ le lundi 16 janvier 2023.
L’élection aura lieu au Congrès de la FTQ le jeudi 19 janvier 2023.
Article 47 des statuts de la FTQ
La période des mises en candidature pour le poste de président ou de présidente, de secrétaire général ou de secrétaire générale débute soixante-quinze (75) jours avant la première journée du congrès et se termine vingt (20) jours avant la première journée du congrès.
Les personnes qui désirent soumettre leur candidature doivent faire connaître leur intention par écrit au cours de la période prévue au paragraphe précédent, au siège social de la Fédération, à l’intention de la personne présidente d’élections désignée par le Conseil général.
Le président d’élection publiera les noms des candidats et des candidates sur le site Internet de la FTQ une fois la période de mise en candidature fermée. Une candidature soumise à l’extérieur de la période de mises en candidature est irrecevable.
Dans le cadre de son engagement à réduire son impact environnemental, la FTQ compensera son empreinte carbone et celles des personnes déléguées au terme de ce Congrès. Pour y arriver, nous avons besoin de vous. Ne vous inquiétez pas, on ne vous demandera pas de rapporter votre compost!
Afin de calculer vos émissions liées à votre transport, nous vous demandons d’aller à l’onglet Sondage du menu de l’application du Congrès, et de répondre aux questions. Pour les personnes déléguées qui ont les documents papier, vous trouverez le formulaire dans votre serviette. Vous devez ensuite le remettre dans la boite conçue à cet effet à l’arrière de la salle plénière.
La FTQ ne compensera pas uniquement les GES produits en ce qui a trait aux transports, mais également ceux des matières résiduelles produites, ainsi que les biens et services générés par le Congrès. La compensation de nos émissions de GES se fera par une contribution au projet Carbone riverain, de la coopérative Arbre-Évolution. Le but du programme est simple : augmenter la qualité de l’eau de nos rivières et séquestrer le carbone de l’atmosphère.
Le résultat de notre empreinte carbone vous sera communiqué au prochain Conseil général de la FTQ.
Pour remplir le sondage, rendez-vous sur l’application du Congrès!
Nous avons atteint le niveau 2 de la norme du Bureau de normalisation du Québec en gestion responsable d’événements pour l’organisation de notre congrès annuel. Cet événement a été classifié par le Réseau des femmes en environnement et son Conseil québécois des événements écoresponsables.
Cette année, la FTQ ouvre son Ccongrès avec une reconnaissance territoriale. C’est une pratique importante qui prend racine dans une ancienne coutume diplomatique autochtone. Quand une personne se trouvait sur le territoire d’une autre nation, même si elle était juste de passage, elle annonçait sa présence en reconnaissant le territoire sur lequel elle était, et la nation hôte comme étant la gardienne de ce territoire. Donc, c’était une façon d’indiquer d’où elle venait, de reconnaître le territoire où elle se trouvait, et d’annoncer qu’elle venait en paix.
Aujourd’hui, faire une reconnaissance territoriale c’est un geste important qui visibilise la présence des Premières Nations, des Métis et des Inuits sur le territoire, tout en honorant leur contribution. Reconnaître où nous sommes et avec qui nous partageons le territoire est un premier geste important face à 150 ans d’invisibilisation des peuples autochtones. Si la reconnaissance territoriale est au cœur du processus de réconciliation, il faut aussi se souvenir que c’est juste une amorce et il faut continuer de cultiver des espaces de dialogue. En tant que syndicalistes, c’est essentiel de prendre un moment pour réfléchir à l’importance de soutenir la réconciliation avec les peuples autochtones ici et ailleurs.
Nous sommes tous et toutes heureux de nous revoir lors du 33e Congrès de la FTQ. Pour assurer la réussite de cette rencontre tant attendue, la FTQ vous demande de suivre ces quelques conseils pour limiter la propagation des virus.
En l’absence de symptômes grippaux, adoptez ces gestes simples :
- Toussez dans votre coude;
- Lavez-vous les mains fréquemment;
- Nettoyez fréquemment les appareils que vous utilisez, dont votre cellulaire;
- Lors des salutations, évitez les poignées de main et les accolades.
Si vous avez des symptômes grippaux, nous vous convions à adopter quelques gestes simples pour limiter la propagation des virus, dont celui de la COVID-19 :
- Faites un test rapide de dépistage de la COVID-19;
- Demeurez à la maison si le résultat est positif ou si vous avez de la fièvre (même si le résultat du test antigénique est négatif);
- Portez un masque si vous avez de la toux, un mal de gorge ou de la congestion nasale.
Des masques sont fournis en tout temps à l’entrée de la salle plénière (517BDC), ainsi que dans les salles de l’inscription (516BC et 516A), du secrétariat (518AB) et de l’imprimerie (519A).
Merci de votre collaboration et bon Congrès!
Si vous avez un incident à rapporter durant la durée du Congrès, contactez Jessica Olivier-Nault au 514 803-2727 ou Caroline Mallette 514 882-2178.
Quand réserver?
Des blocs de chambres ont été réservés dans différents hôtels de Montréal à l’intention des congressistes de la FTQ. Vous devez faire vous-même votre réservation en mentionnant que vous êtes de la FTQ pour bénéficier des tarifs spéciaux de groupe consentis. RÉSERVEZ TÔT, AVANT LE 15 DÉCEMBRE 2022. Après cette date, les chambres seront accordées au même tarif, mais selon la disponibilité.
Liste des établissements hôteliers syndiqués avec lesquels nous avons pris des ententes
- TRAVELODGE MONTRÉAL CENTRE (FTQ)
À 3 minutes du Palais des congrès
50, boul. René-Lévesque Ouest, Montréal (Québec) H2Z 1A2
129 $ simple ou double (petit déjeuner continental)
514-874-9090, option 1 / Sans frais : 1-800-363-6535, option1 / Courriel: reserve@travelodgemontreal.ca - DELTA MONTRÉAL (FTQ)
À 10 minutes du Palais des congrès
475, avenue Président Kennedy, Montréal (Québec) H3A 1J7
159 $ simple ou double
514 286-1986 / 1 877 286-1986
Réserver ici - LE CENTRE SHERATON (FTQ)
À 20 minutes du Palais des congrès
1201, boul. René-Lévesque Ouest, Montréal (Québec) H3B 2L7
180 $ simple ou double
514 878-2000 / 1 800 325-3535
Réserver ici - INTERCONTINENTAL (FTQ)
À 1 minute du Palais des congrès
360, rue Saint-Antoine Ouest, Montréal (Québec) H2Y 3X4
189 $ simple ou double
514 987-9900 / 1 800 361-3600
Réserver ici - WESTIN (FTQ)
À 1 minute du Palais des congrès (tunnel piétonnier)
270, rue Saint-Antoine Ouest, Montréal (Québec) H2Y 0A3
268 $ simple ou double
514 380-3333 / 1 866 837-4262
Réserver ici - EMBASSY SUITES par HILTON (FTQ)
208, rue Saint-Antoine Ouest, Montréal (Québec) H2Y 0A6
225 $ simple ou double (petit déjeuner en buffet)
514 288-8886 / 1 800 362-2779
Réserver ici
Pour vous permettre de bien préparer votre participation au 33e Congrès statutaire de la FTQ, vous recevrez un dépliant contenant les informations les plus importantes (coûts, inscriptions, hôtels, etc.).
Démarche de prospective
Le contexte pandémique des dernières années est propice aux remises en question. Avec la tenue éventuelle d’États généraux sur le syndicalisme, la FTQ souhaite réfléchir à son avenir. Pour ce faire, elle s’est engagée depuis environ un an dans une démarche de prospective. Cet exercice consiste à se projeter dans l’avenir, dans ce cas-ci en 2042, et à imaginer des futurs possibles pour la FTQ. Afin de déclencher des discussions et susciter des réflexions, quatre scénarios ont été rédigés et chacun décrit une trajectoire que pourrait emprunter la centrale. Ceux-ci sont construits à partir de plusieurs hypothèses construites à partir de variables qui peuvent influencer la trajectoire de la centrale : le nombre de membres, l’unité syndicale, la diversité et l’inclusion, la démocratie syndicale, le contexte politique, l’environnement et les changements technologiques.
Certaines hypothèses vont envisager l’avenir à partir des tendances que l’on observe actuellement, comme notre capacité à tisser des alliances avec d’autres syndicats. D’autres mettent en scène des transformations brusques ou des ruptures, pour la centrale comme une crise environnementale majeure ou l’élection d’un parti politique de droite. Des hypothèses ont également été formulées pour illustrer les germes de changement, c’est-à-dire des phénomènes qui pourraient prendre une grande ampleur à l’avenir telle que l’affiliation de groupes non traditionnels. Dans d’autres cas, des avenues totalement inédites et originales ont été imaginées, comme des formes de démocratie directe.
Cette démarche est le fruit d’un travail collectif qui aurait été impossible sans l’implication de représentants et de représentantes des syndicats affiliés et des conseils régionaux. Les scénarios ont été présentés au Bureau de la FTQ et lors de plusieurs activités de réflexion organisées à l’automne 2022. Vous trouverez ci-bas un résumé de ces récits. Lors des commissions du 33e Congrès, les personnes déléguées seront amenées à discuter de la vision de la centrale pour le futur ainsi que des actions concrètes à mettre en œuvre à court, moyen et long terme. Nous vous invitons à participer en grand nombre à cette grande réflexion collective sur l’avenir de votre FTQ.
Au début des années 2030, la crise climatique frappe le tous les pays de plein fouet. Il est trop tard pour des mesures transitoires. Des actions radicales sont prises par tous les gouvernements de la planète. Au Québec, une politique de rationnement énergétique est adoptée. Chaque ménage dispose d’une certaine quantité d’énergie à peine suffisante pour la couverture de ses besoins de base. Le reste des quotas carbone est mis aux enchères et ceux-ci sont majoritairement achetés par les plus grandes entreprises et les plus riches. Les inégalités augmentent fortement et des entreprises sont obligées de fermer, entraînant des milliers de pertes d’emplois parmi les membres de la FTQ. Constatant que l’économie se transforme et se régionalise, la FTQ choisit de se repositionner. Avec ses conseils régionaux, elle devient une actrice économique jouant de nouveaux rôles afin de protéger et de créer des emplois pour ses membres. Des coopératives de travail sont créées et des initiatives de logement social sont mises sur pied. Ses succès lui permettent d’attirer de nouveaux syndicats affiliés et de maintenir ses effectifs. Ce virage crée cependant des tensions au sein de la centrale. Pour consacrer temps et énergie à son nouveau rôle, la FTQ décide de délaisser certains dossiers comme ceux de la diversité et de l’inclusion. L’appui de la FTQ à un parti travailliste, dont les positions sur l’immigration sont loin d’être progressistes, est la goutte d’eau qui fait déborder le vase. Plusieurs personnes militantes et conseillères quittent la FTQ.
Questions de discussion
- Qu’est-ce que la FTQ et ses syndicats affiliés pourraient faire pour mieux tenir compte des enjeux de diversité et d’inclusion?
- Quels nouveaux rôles la FTQ et ses conseils régionaux pourraient-ils jouer afin de mieux répondre aux besoins des syndicats affiliés? Est-ce que les conseils régionaux jouent pleinement leur rôle actuellement?
Après la tenue des États généraux sur le syndicalisme, la FTQ renouvelle son action et s’ouvre aux innovations syndicales. Sous le thème Dignité et respect, deux marches monstres s’organisent pour améliorer les droits des travailleurs et travailleuses. Grâce aux efforts de la centrale, une table de concertation réunissant les centrales et les syndicats indépendants est mise sur pied dès 2027. Non sans débats, des protocoles de non-maraudage sont conclus dans certains secteurs. Certaines campagnes intersyndicales remportent un certain succès, dont celle visant à obtenir un mode de scrutin ayant une composante proportionnelle. Des partis politiques de gauche réussissent ainsi à gagner quelques sièges. Dans ce nouvel environnement politique, la FTQ tire son épingle du jeu. Sous l’influence de la centrale, la transition juste fait désormais partie intégrante de la lutte aux changements climatiques. Pour donner suite aux réflexions des États généraux, la FTQ implante une formule ou des personnes salariées non syndiquées et difficilement syndicables paient une cotisation en échange de services offerts par la centrale. Le style contestataire de ces nouveaux membres et leur désir d’occuper une plus grande place dans les structures génèrent des tensions. Au fil des ans, le visage de la FTQ s’est lentement modifié pour être plus représentatif de la diversité de ses membres. La FTQ est de plus en plus reconnue comme le porte-voix de l’ensemble des travailleurs et des travailleuses. Toutefois, plusieurs estiment que la centrale consacre trop de temps aux luttes intersyndicales plutôt que de s’occuper des préoccupations de ses syndicats affiliés. Aussi, les instances manquent de dynamisme. Bref, la FTQ doit relever plusieurs défis de sa révolution tranquille.
Questions de discussion
- Est-ce que la FTQ devrait travailler à une meilleure concertation intersyndicale afin d’accroître le rapport de force des syndicats face aux gouvernements ? Si oui, pourquoi et comment? Si non, pourquoi? Y a-t-il des risques à travailler davantage en concertation?
- Dans un contexte où le taux de syndicalisation est en baisse, qu’on peut difficilement espérer une modification favorable du Code du travail à court terme, peut-on envisager de nouvelles avenues pour rejoindre les travailleurs et les travailleuses non syndiqués?
Après la pandémie, le climat social s’est fortement dégradé. Les forces de droite ont le vent dans les voiles. Malgré l’antisyndicalisme du gouvernement, la FTQ souhaite maintenir de bonnes relations afin de conserver les acquis syndicaux. Il faut dire que celui-ci reçoit l’appui d’une personne syndiquée sur deux! En 2030, le parti politique au pouvoir lance des attaques contre les syndicats : abolition du système d’accréditation par cartes et modification de la formule Rand (précompte syndical obligatoire). En réaction, les syndicats affiliés serrent les rangs derrière leur centrale. Malgré une importante mobilisation, le gouvernement ne recule pas et fait adopter son projet de loi. C’est le choc! La FTQ perd des membres et des ressources financières au point qu’elle coupe dans son personnel et ferme des conseils régionaux. Pour perdurer, elle n’a d’autre choix que de s’adapter et de se rapprocher des membres de la base. Elle instaure des mécanismes de démocratie directe avec un succès mitigé. Dans ce nouvel environnement, les femmes réussissent particulièrement bien à consolider leur influence et mettent de l’avant un nouveau projet de société axé sur la résilience collective où on privilégie la création d’emplois socialement utiles pour répondre aux besoins de la population. En 2037, la Cour suprême invalide certaines des modifications antisyndicales apportées au Code du travail, mais la FTQ demeure affaiblie et ne compte dorénavant que 320 000 membres. Ces années difficiles ont amené la FTQ à se reconstruire sur de nouvelles bases et à ne rien tenir pour acquis.
Questions de discussion
- Est-ce que la FTQ et ses syndicats affiliés sont prêts à faire face à des attaques antisyndicales, notamment par rapport à la formule Rand?
- Que peuvent faire les syndicats affiliés pour augmenter la mobilisation de ses membres et redynamiser les instances de la FTQ?
- Est-ce que la FTQ devrait actualiser son projet de société? Si oui, sur quelles bases?
La pandémie, la guerre en Ukraine et la hausse des taux d’intérêt ont entraîné le Québec dans une récession épouvantable. Pour y faire face, le gouvernement lance un grand chantier de souveraineté énergétique : construction de barrages hydroélectriques, rénovations écoénergétiques, etc. La FTQ appuie ce plan, ce qui n’est pas le cas de l’ensemble des syndicats affiliés. Des milliers d’emplois sont créés et viennent ainsi gonfler les rangs de quelques organisations syndicales. Toutefois, le plan gouvernemental ne suffit pas à faire reculer le chômage. Entretemps, la solidarité s’effrite à la FTQ. Un syndicat affilié claque la porte à la suite d’une mésentente concernant un changement d’allégeance. C’est un dur coup pour la centrale qui perd en influence et en légitimité. La FTQ réagit par une modification de ses structures. La composition du Bureau est élargie et son rôle est accru. Le Conseil général est remplacé par un conseil d’orientation qui se tient une fois par année. La centrale gagne en cohérence et réussit à ramener une certaine unité dans ses rangs. Dans un contexte économique difficile, les groupes d’extrême droite se mobilisent et s’appuient sur la colère qui gronde pour propager leur programme politique identitaire et xénophobe. Sortant de la marginalité, ces groupuscules s’organisent et créent un nouveau parti politique. Lors des élections de 2042, ils font élire suffisamment de députés pour former l’opposition officielle. Le gouvernement au pouvoir, minoritaire, récupère certaines idées du programme politique de l’extrême droite. La FTQ et ses syndicats affiliés sont abasourdis. On sent que les prochaines années seront déterminantes pour la démocratie québécoise.
Questions de discussion
- Face à l’extrême droite, est-ce que la FTQ devrait adopter une posture plus combative et revoir son image, son discours et son projet de société?
- Quelles actions concrètes pourraient être posées afin de raffermir la solidarité entre les syndicats affiliés ainsi que le sentiment d’appartenance à la FTQ?
Jusqu’au Congrès, des activités de réflexion et de consultation seront organisées avec des représentants et des représentantes des syndicats affiliés et des conseils régionaux.
8 grandes thématiques sont discutées dans cette démarche
Le poids de la FTQ réfère essentiellement à son nombre de membres. Celui-ci est comparé non seulement aux autres organisations syndicales, mais aussi par rapport au total de personnes qui travaillent. Le poids de la FTQ dépend principalement de la capacité de ses syndicats à recruter de nouveaux membres, particulièrement dans le secteur privé où les défis sont plus grands.
Cette variable joue un rôle déterminant pour une foule d’autres facteurs pour la FTQ comme ses capacités financières (la cotisation), son influence politique, sa renommée ainsi que sa légitimité comme représentant des intérêts de l’ensemble des travailleurs et des travailleuses.
Qu’en sera-t-il en 2042?
Quel sera le pouvoir d’attraction de la FTQ? Quelles seront les capacités de recrutement des syndicats affiliés? Quel sera le potentiel de croissance pour les syndicats?
Le débat sur l’unité syndicale en 2021 n’est pas de même nature que dans les années 1960 où l’on envisageait une fusion de la FTQ et de la CTCC (ancêtre de la CSN) ou dans les années 1970 quand la CSN et la CEQ ont entamé des pourparlers sur le sujet. Le pluralisme syndical au Québec semble être là pour de bon, du moins pour les 20 prochaines années! L’unité syndicale ne réfère donc pas à une unité organisationnelle, mais plutôt à une unité d’action et à une solidarité dans le respect de la diversité de chaque organisation.
Qu’en sera-t-il en 2042?
Quelle sera l’ampleur du maraudage? Le mouvement syndical sera-t-il fragmenté ou uni? La FTQ réussira-t-elle à maintenir l’unité en son sein? Quelles seront les relations entre les organisations syndicales?
La démocratie syndicale doit reposer sur une structure de discussions et d’échanges qui favorise le développement d’idées et d’opinions. Elle doit également permettre à tous les membres de faire valoir leur point de vue. Ainsi comprise, la démocratie syndicale assure une voix à tous les travailleurs et à toutes les travailleuses bien que la règle de la majorité prévale pour la prise de décision.
La démocratie syndicale est encouragée par différents leviers. Le premier est la volonté et la possibilité pour les membres d’exprimer leurs opinions dans les différents forums syndicaux existants. Le deuxième renvoie à l’image syndicale. Un syndicat qui aurait la réputation d’être plus ou moins démocratique pourrait éprouver des difficultés à conserver et à recruter de nouveaux membres particulièrement en contexte de concurrence syndicale. Enfin, les dirigeants peuvent agir comme levier de la démocratie lorsqu’ils sont animés par des valeurs de justice et d’équité.
Qu’en sera-t-il en 2042?
Comment la participation évoluera-t-elle dans les prochaines années? Est-ce qu’elle se stabilisera, s’effritera où se ravivera? Comment évoluera la démocratie dans les syndicats affiliés à la FTQ? Est-ce qu’ils revitaliseront leurs pratiques démocratiques insufflant par la même occasion un nouvel élan à la centrale? Ou au contraire, vivront-ils une chute de la participation de leurs membres dans leurs propres instances? En réalité, si les affiliés ont des pratiques démocratiques fortes, elles se reflèteront à la FTQ.
Au Québec, 12,3 % de la population active s’identifie comme appartenant à une minorité visible, 48 % de la population active sont des femmes et 16 % de la population de 15 ans et plus a une incapacité, dont 55 % sont en emploi. La proportion de personnes appartenant à une minorité visible est amenée à croître en raison de l’immigration. Pour la FTQ, les enjeux de diversité et d’inclusion sont d’une importance fondamentale non seulement pour assurer le respect et la dignité de tous les travailleurs et de toutes les travailleuses, mais également parce que le rapport de force des syndicats en dépend. Il s’agit là d’un enjeu intemporel parce que le mouvement syndical n’a jamais été homogène. Il a toujours été diversifié et ne comportait pas uniquement des hommes exerçant des métiers manuels.
Alors que le Québec deviendra de plus en plus diversifié et que les lieux de militance se multiplient, la manière dont la FTQ s’appropriera ces enjeux sera déterminante pour son avenir. Par exemple, les micro-agressions et le harcèlement que subissent les personnes issues de la diversité rendent les espaces de militance syndicale non sécuritaires et donc peu attrayants pour les militants et militantes qui peuvent faire le choix d’aller militer dans des espaces plus inclusifs à l’extérieur du mouvement syndical.
Qu’en sera-t-il en 2042?
Quelles seront les nouvelles pratiques adoptées par la FTQ? L’impact des questions de diversité et d’inclusion sur la solidarité. L’évolution des pratiques et de la représentativité des syndicats affiliés.
Dès la fin des années 1800, les syndicats ont ressenti le besoin de créer des structures intersyndicales, notamment les conseils du travail et les centrales syndicales. Les principales missions de la FTQ comme centrale syndicale (core business) n’ont pas vraiment changé et ne risquent pas de changer au cours des 20 prochaines années. C’est toutefois dans la façon d’exécuter ses principales missions et dans la mise sur pied de nouvelles initiatives que l’on peut juger de la pertinence et de l’utilité de la FTQ. Par exemple, la création du Fonds de solidarité a montré que la FTQ était capable d’ambition et de vision.
Qu’en sera-t-il en 2042?
Est-ce que la FTQ saura s’adapter à l’évolution de la société et des besoins de ses affiliés? Si oui, quels genres d’innovation ou de nouvelle initiative pourraient être mis de l’avant (idées, projets, pratiques)?
La puissance et l’importance du mouvement syndical sont en grande partie tributaires du contexte politique. Lorsque les partis politiques progressistes ou ayant un préjugé favorable aux travailleurs et aux travailleuses sont portés au pouvoir, ils ont généralement tendance à considérer les syndicats comme étant des acteurs légitimes. Les lois du travail sont modifiées de manière avantageuse, le dialogue social est plus approfondi. Au contraire, la droite marginalise, voire diabolise, les syndicats et adopte des lois rétrogrades.
Au cours des 20 prochaines années, la FTQ et ses syndicats seront grandement affectés par l’évolution du paysage politique, c’est-à-dire du type de partis politiques qui prendra le pouvoir. À cet effet, la FTQ peut tenter d’influencer le cours des choses, mais l’impact syndical demeure généralement limité. Ce sont davantage des facteurs externes à la centrale qui viendront déterminer si les partis politiques élus seront favorables ou pas au mouvement syndical.
Qu’en sera-t-il en 2042?
Quelle sera l’évolution du paysage politique? Quelle sera l’attitude des gouvernements et des employeurs face aux syndicats? Quel sera l’avenir de la concertation et du dialogue social?
Les changements climatiques réfèrent à des variations dans les modèles de températures, variations qui surviennent historiquement sur de longues périodes. Or, depuis la révolution industrielle, le climat se réchauffe à un rythme sans précédent. Le GIEC prévoit qu’entre 2021 et 2040, la planète pourrait connaître une hausse de température de 1,5°C comparativement à l’ère préindustrielle (1850-1900). Pour éviter d’aller au-delà de cette cible, il faudrait viser une réduction des émissions de GES de 37 % d’ici 2030 par rapport aux niveaux de 2010.
Les émissions de gaz à effet de serre (GES) provenant des activités humaines sont la principale cause du réchauffement climatique, lequel peut entraîner de nombreuses catastrophes naturelles (hausse du niveau des eaux, tempêtes plus violentes, fontes des glaces, canicules plus fréquentes, perte des habitats pour les plantes, les animaux et les humains et humaines) et provoquer une augmentation des réfugiés climatiques. Ces transformations appellent à des actions pour assurer une transition écologique.
Qu’en sera-t-il en 2042?
La transition environnementale sera-t-elle imposée ou négociée? Quels seront les impacts sur l’emploi? Y aura-t-il une augmentation ou une diminution des inégalités?
La numérisation de l’économie transforme notre façon de vivre, de travailler, de consommer et de produire des biens et services. Parmi les principales avancées, on retrouve notamment l’infonuagique (cloud), l’Internet des objets (ou objets communicants), la robotique, l’analyse avancée (y compris les mégadonnées, l’intelligence artificielle (IA) et les algorithmes), les matériaux de pointe, la téléprésence et la réalité virtuelle, les technologies décentralisées de production (impression 3D) et les technologies des chaînes de blocs.
Ces changements technologiques, que l’on qualifie souvent de 4e révolution industrielle, transforment les milieux de travail et interpellent les syndicats dans tous les aspects de leur action.
Qu’en sera-t-il en 2042?
Quels seront les secteurs plus vulnérables? Est-ce qu’il y aura une polarisation du marché de l’emploi? Ferons-nous fasse à une délocalisation tous azimuts des emplois?
Remerciement au ministère du Tourisme pour l’aide financière apportée au Congrès de la FTQ.