2021.11.14

2021.11.14

COP26 : bilan de la FTQ

« Nous sommes déçus par le manque d’ambition de nos gouvernements. » – Denis Bolduc, secrétaire général de la FTQ

Glasgow, le 14 novembre 2021. – Participant à la conférence sur le climat des Nations Unies à Glasgow (COP26), la Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ) dresse un bilan plutôt décevant des deux semaines d’échanges. Tout comme le secrétaire général de l’ONU António Guterres qui a qualifié les promesses de réduction des gaz à effet de serre de « creuses alors que l’industrie des combustibles fossiles reçoit encore des milliers de milliards de dollars de subvention », la FTQ reste sur sa faim.

« Bien sûr, nous avons entendu nos représentants politiques s’engager à faire ceci ou cela, vanter leur bilan, multiplier les professions de foi, annoncer des cibles de réduction des gaz à effet de serre, mais tout cela sans coercition susceptible de contribuer à limiter véritablement le réchauffement climatique à 1,5 degré. Conférence après conférence, nous entendons les mêmes refrains, mais rien n’arrive. Il faut davantage que des vœux pieux », déclare le secrétaire général de la FTQ, Denis Bolduc.

Les organisations syndicales participant à la COP26 revendiquent également auprès des États une justice climatique à la hauteur de la crise et des politiques climatiques ambitieuses. « Les travailleurs et travailleuses et leur communauté ne doivent pas rester sur les lignes de côté. La lutte contre les changements climatiques doit s’accompagner d’une transition juste pour les travailleurs et travailleuses impliquant les milieux de travail, leur communauté et doit permettre la création d’emplois verts. C’est pourquoi nous réclamons entre autres la mise en place d’un groupe de travail sur la transition juste, des programmes de protection sociale, d’éducation et de renforcement des compétences pour les travailleurs et travailleuses et de bien identifier les besoins du marché de l’emploi en matière de main-d’œuvre. Pour cela, les travailleurs et les travailleuses doivent être à la table et non sur le menu ! », ajoute le secrétaire général.

« Toutes ces revendications ont été adressées aux représentants du Canada et du Québec, il faut espérer maintenant avoir été entendus. Comme le dit si bien le dicton, “nous jugerons la qualité de l’arbre à ses fruits”, ne nous décevez pas », conclut le secrétaire général, Denis Bolduc.

La FTQ souligne qu’elle a signé le Traité de non-prolifération des combustibles fossiles. De cette façon, la FTQ devient la première fédération syndicale à joindre le traité pour s’assurer que la voix des travailleurs et des travailleuses soit entendue. Finalement, la délégation de la FTQ retient de sa rencontre avec le premier ministre du Québec, François Legault, sa déclaration voulant qu’il rencontre les représentants de la société civile à son retour pour échanger sur les dossiers de la lutte contre les changements climatiques et de l’environnement. C’est excellent ! Nous attendons son invitation.

La délégation de la FTQ à Glasgow est composée du secrétaire général de la FTQ, Denis Bolduc, ainsi que plusieurs membres des syndicats affiliés de la FTQ, dont le Syndicat des employées et employés professionnels-les et de bureau (SEPB), le Syndicat des Métallos, le Syndicat des travailleurs et travailleuses unis de l’alimentation et du commerce (TUAC) et la FTQ-Construction.

La FTQ, la plus grande centrale syndicale au Québec, représente plus de 600 000 travailleurs et travailleuses. La FTQ va compenser ses émissions de GES pour ses transports à la COP26.

Qu'est-ce que la vie chère?

Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ) |

LE MONDE OUVRIER

Consulter Le Monde ouvrier

À DÉCOUVRIR!

Outil de recherche en jurisprudence

À VISIONNER

L’éducation à la FTQ : 50 ans de solidarité

Documentaire sur l'éducation syndicale