COMBATTRE LES ATELIERS DE MISÈRE PAR LA NÉGOCIATION COLLECTIVE
Il y a bien des façons de combattre le transfert de l’industrie du vêtement dans les ateliers de misère d’Asie et d’ailleurs. Les membres de la section locale 1044 des TCA ont d’abord adopté une Politique d’achat responsable (PAR) : désormais ils privilégient l’achat d’articles promotionnels de fabrication syndicale canadienne, ou, à défaut, des produits qui respectent les normes fondamentales du travail de l’Organisation internationale du travail (OIT).
Ils ont poussé plus loin leur action en commençant à négocier avec les employeurs des dispositions de convention collective qui vont dans le même sens. Lors de négociations chez Métaux Pressés à Québec ils ont obtenu que le syndicat choisisse le fournisseur de vêtements de travail en s’assurant qu’il respecte la Politique d’achat responsable du syndicat.
La section locale 1044 a tellement fait de promotion et de sensibilisation en ce sens que la demande est venue des travailleurs d’introduire notre politique d’achat responsable (PAR) dans les conventions collectives pour les vêtements de travail.
Dans une autre négociation récente (Ipex), le syndicat a obtenu de l’employeur que les parties choisissent le fournisseur conjointement et préconisent les achats canadiens. De plus, le syndicat a convaincu l’employeur d’agir ainsi avec la majorité des équipements individuels requis lors de l’exécution du travail : bottes, gants, lunettes, etc.
Pour le président de la section locale, Stephan Shields : « Si nous voulons sauver une industrie jadis prospère, il faut imposer nos politiques d’achats responsables par le biais des conventions collectives, et par la suite, demander aux gouvernements et aux grandes institutions de faire de même. »