Colloque sur les ressources naturelles et la politique énergétique

22 et 23 mai 2012, Trois-Rivières

« Bond important de la valeur des ressources minières » — Le Devoir, 28 juin 2011

« 30 milliards de barils à l’île d’Anticosti » — LaPresseAffaires.com, 30 juin 2011

« La forêt québécoise a un fort potentiel pour les produits naturels » — Cyberpresse, 8 juillet 2011

« Le projet de 40 éoliennes peut aller de l’avant » — Cyberpresse, 28 juin 2011

Tous les jours, les manchettes des journaux nous abreuvent de nouvelles concernant l’exploitation des ressources naturelles et énergétiques. Stimulés par une conjoncture favorable, les projets foisonnent. Le gouvernement du Québec a emboîté le pas en mettant de l’avant son Plan Nord, un vaste programme d’exploitation de mines, de forêts et de ressources énergétiques au nord du 49e parallèle. Un « chantier d’une génération », dit-on…

Mais traitons-nous les ressources naturelles comme des richesses naturelles? Le Québec est avantageusement placé pour profiter de la conjoncture internationale qui offre un potentiel extraordinaire pour le développement des ressources naturelles. Mais prenons-nous la bonne voie en tant que société afin de maximiser les retombées de cette richesse?

Réellement bénéfique pour le Québec?

Alors que le Québec dispose d’atouts indéniables pour tirer profit de l’essor des ressources naturelles — notamment le minerai et la forêt en quantité, une main-d’œuvre qualifiée, des coûts énergétiques concurrentiels —, la stratégie du gouvernement provincial ne s’inscrit que dans une perspective de court terme, sans vision de mise en valeur de nos richesses.

Pourquoi le gouvernement dépense-t-il autant d’énergies à « vendre » son Plan Nord aux investisseurs? De surcroît à des entreprises étrangères qui vont s’empresser de faire transformer ailleurs les ressources puisées à même notre sous-sol et notre territoire? Bien qu’il soit revenu sur sa décision, on se souvient que le gouvernement avait donné le feu vert à des projets d’exploration de gaz de schiste, alors que de nombreuses questions sur les impacts environnementaux demeuraient sans réponse. Un tel empressement à servir les intérêts privés en laisse plus d’un perplexe.

Ne devrait-il pas plutôt promettre aux Québécois et aux Québécoises que l’exploitation des ressources naturelles rapporte suffisamment de revenus afin de financer adéquatement les programmes sociaux pour les générations actuelles et futures? Si la société québécoise s’apprête à mettre à la disposition de ces grandes entreprises des routes, des chemins de fer, des ports et des aéroports, etc., il va sans dire que le gouvernement doit absolument obtenir des garanties quant aux retombées économiques pour le Québec!

Aussi, nulle part, dans ces projets d’investissements, les entreprises s’engagent à utiliser des fournisseurs locaux et à embaucher des travailleurs et des travailleuses de la région. Pourtant, une stratégie industrielle un tant soit peu proactive devrait prévoir des mesures visant à encourager des activités de deuxième et de troisième transformation, pour générer de la vitalité économique ici! Pour créer des emplois ici, pour les gens d’ici!

Les médias se font aussi le relais des inquiétudes et des préoccupations tout à fait légitimes des communautés locales et autochtones qui ont à cœur leur coin de pays. Plusieurs de ces projets ont des conséquences sur l’environnement, le tissu social et la santé publique. L’improvisation que fait le gouvernement à cet égard a de quoi susciter des inquiétudes.

Vers des énergies vertes et renouvelables

En matière énergétique, la situation du Québec est avantageuse à maints égards, notamment grâce à la prépondérance de l’hydroélectricité dans notre consommation d’énergie totale. Cependant, la lutte contre les gaz à effet de serre et la hausse probable du prix du pétrole imposent de réorienter les choix énergétiques. Quels devraient être les critères qui guideront nos choix? Devrions-nous développer les filières comme la biomasse forestière, le solaire, la géothermie ou le gaz de schiste? Ou encore, devrions-nous exploiter le gaz de schiste et le pétrole localisé en Gaspésie? Et le cas échéant, à quelles conditions? Devrions-nous nationaliser certaines filières énergétiques? Si oui, lesquelles? Les solutions énergétiques ne seront pas faciles à mettre en œuvre. Voilà tout un défi à la fois pour les gouvernements, les entreprises et les citoyens et citoyennes que nous sommes.

Maîtres de nos ressources!

Pour garantir notre avenir collectif, nous devons amorcer des changements déterminants au plan énergétique et faire des choix quant à l’exploitation de nos richesses. Certes, cela pose des défis de taille, mais ouvre aussi la porte à de nombreuses possibilités de création de richesses collectives et d’emplois.

Lors du dernier congrès de la FTQ en 2010, les membres délégués ont adopté une résolution pour que cette dernière organise un colloque sur les ressources naturelles et la politique énergétique. La tenue d’un tel colloque arrive donc à point nommé.

Tout en inscrivant notre analyse dans une perspective de développement durable et de l’emploi, ce colloque sera l’occasion :

  • d’approfondir nos connaissances sur les modèles de gestion des ressources naturelles et énergétiques, en particulier sur la gestion publique de ces dernières, de manière à identifier le modèle particulier que nous souhaitons nous donner pour bâtir le Québec de demain;
  • d’examiner les mécanismes indispensables à mettre en place pour percevoir les revenus adéquats de l’exploitation de nos richesses et pour en assurer une redistribution équitable à l’ensemble du Québec; et
  • de réfléchir à diverses propositions d’action syndicale à mettre en œuvre pour une exploitation responsable des ressources naturelles et énergétiques.

Il s’agit d’enjeux qui nous concernent tous et toutes, quel que soit notre secteur d’activité.

C’est donc un rendez-vous, les 22 et 23 mai 2012, à Trois-Rivières!

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