Montréal, le 20 décembre 2002 – Dans la foulée de la fermeture du chantier de l’autoroute métropolitaine, l’été dernier, à la requête du Conseil conjoint de la construction (FTQ Construction) qui demandait que des mesures immédiates soient prises pour protéger les travailleurs contre les fibres d’amiante dégagées par les travaux de démolition, des tests d’air dont les résultats ont été communiqués hier ont révélé des particules de silice en quantité dépassant six fois la norme permise sur ce même chantier.

La silice aussi nocive que l’amiante

« Ces particules de silice étaient dégagées par la démolition du revêtement de béton sous la structure. L’aspiration de ces particules par les travailleurs est autant sinon plus nocive que l’aspiration de fibres d’amiante.

« Les cas de silicose sont bien documentés dans le secteur minier mais c’est l’une des premières fois que l’on est confronté à cette situation dans la construction », a indiqué M. Serge Dupuis, directeur adjoint de la Fraternité nationale des charpentiers-menuisiers (FNCM, local 9 – FTQ).

Des mesures de protection dans les plus brefs délais

« Si ces émanations ont été constatées sur le chantier de la métropolitaine, les autres chantiers où il y a démolition de béton ou de ciment doivent connaître le même problème. Nous demandons donc que la CSST et les employeurs prennent des mesures dans les plus brefs délais pour protéger nos membres travaillant sur ces chantiers.

« Nous n’attendrons certainement pas des mois pour apprendre, dans quelques années, que des travailleurs affectés à la démolition sont victimes de la silicose », a ajouté M. Dupuis.

« Nous n’accepterons pas, non plus, que les employeurs même s’ils reconnaissent le danger tentent d’en minimiser la portée pour économiser sur les équipements et sur les mesures à prendre », a conclu le directeur adjoint de la Fraternité.

Source : Fraternité nationale des charpentiers-menuisiers (FNCM, local 9 – FTQ)

Renseignements : Serge Dupuis, tél. : (514) 915-5886
François Patry, tél. : (514) 374-5871