Bogidar Pérucich

Originaire de Croatie (ex-Yougoslavie), pays situé le long du littoral est de la mer Adriatique, Bogidar est adolescent lorsque sa famille décide d’immigrer au Québec. Parlant déjà le français, il intègre le système scolaire québécois et s’adapte rapidement à ce nouvel environnement. Après avoir terminé une formation technique en cartographie, suivi d’un bref passage sur le marché du travail dans ce domaine, Bogidar réalise que ce métier n’est pas fait pour lui. Il décide alors de retourner aux études et de s’inscrire au baccalauréat en géographie sociale de l’Université de Montréal dans le but d’enseigner cette matière au secondaire.

De la géographie aux relations industrielles

« Toute ma famille étant dans l’enseignement, je me suis dirigé tout à fait naturellement dans cette même vocation. Malheureusement, j’ai terminé mon baccalauréat en pleine période de contingentement des embauches dans le milieu scolaire. À la recherche d’un emploi et grâce à mon baccalauréat, j’ai obtenu mon premier emploi dans le domaine des relations du travail à titre d’inspecteur à la Commission des normes du travail du Québec, suivi d’un autre emploi au Comité paritaire des agents de sécurité. Étant déjà sensibilisé à la cause, c’est durant ce deuxième emploi que j’ai commencé à m’impliquer davantage dans le domaine syndical. C’est au cours de l’année qui a suivi mon embauche au comité paritaire que notre groupe d’employés a décidé de joindre les rangs du Syndicat des employées et employés professionnels-les et de bureau (SEPB) et que je suis devenu vice-président de l’unité syndicale. Convaincu qu’une formation dans ce domaine serait un atout, je me suis inscrit à nouveau à l’Université de Montréal et j’ai obtenu un baccalauréat en relations industrielles tout en occupant mon emploi au Comité paritaire, raconte Bogidar. »

C’est grâce à sa formation et à son implication syndicale qu’il se fait offrir un emploi temporaire comme conseiller syndical au SEPB-57. Dix-sept ans plus tard, Bogidar est toujours en poste et son implication syndicale s’est élargie dans plusieurs comités : le comité permanent sur l’intégration des personnes immigrantes de la FTQ, le Conseil des relations interculturelles du Québec, aboli en 2011, et le Conseil interculturel de Montréal.

Bien qu’il considère que son intégration ne s’est pas fait sans heurts, il dit en avoir tiré de nombreux enseignements et souhaite que tous les nouveaux arrivants et arrivantes puissent avoir cette même chance, c’est-à-dire de pouvoir trouver leur place dans la société québécoise.

« Pour moi, le mouvement syndical est un puissant moteur d’intégration. La FTQ et ses affiliés ont bien compris leur rôle vis-à-vis des travailleuses et travailleurs immigrants et investissent les efforts nécessaires pour favoriser une intégration harmonieuse en milieu de travail. Notre centrale donne une chance à tous ceux et celles qui, comme moi, veulent s’impliquer, et les militants et militantes y trouvent une plus grande place. Selon moi, le monde syndical a beaucoup à apprendre des personnes immigrantes et vice-versa. Leurs parcours leur permettent d’analyser et de concevoir le monde du travail à travers deux fenêtres, celle de leur pays d’origine et celle de leur pays d’accueil, et ça, conclut Bogidar, c’est bien précieux ! »

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