2024.11.24

2024.11.24

Bilan de la COP29

Un échec pour les pays les plus pauvres

Montréal, le 24 novembre 2024. – La Fédération des travailleurs et travailleuses du Qué-bec ne peut qu’exprimer sa profonde déception face au manque d’ambition des pays développés pour lutter efficacement contre les changements climatiques. Présente à la COP29, à Bakou, la délégation de la FTQ constate que cette 29e conférence se termine sans avancées ni engagements concrets.

« La COP29 a donné des résultats insuffisants. Le temps passe, les changements clima-tiques, eux, continuent de faire leurs ravages partout sur la planète, et le Québec n’y échappe pas. Il est impératif que les pays développés assument leurs responsabilités et démontrent un véritable leadership en matière de climat. Leur inaction, particulièrement à l’endroit des pays en développement, compromet l’avenir de notre planète », déclare le secrétaire général de la FTQ, Denis Bolduc.

De plus, la FTQ déplore le manque de sérieux des pays développés quant au montant d’au moins 300 milliards de dollars par année débloqué pour les pays en développement afin de faciliter leur adaptation aux changements climatiques, ce qui est nettement in-suffisant pour faire une différence. « Les pays les plus riches agissent comme si de rien n’était en pelletant le problème des changements climatiques par en avant. Encore une fois, le lobby du pétrole a su imposer son agenda du statu quo », déplore le secrétaire gé-néral.

La FTQ appelle le gouvernement canadien à prendre ses responsabilités et à servir d’exemple dans la transition vers une sortie graduelle des combustibles fossiles. La posi-tion du Canada, qui a bloqué des propositions pour des mécanismes concrets de mise en œuvre de la transition juste, est incompréhensible et va à l’encontre des intérêts des travailleuses et travailleurs.

Pourtant, les impacts des changements climatiques sont pourtant bien réels, ici, au Ca-nada : feux de forêt dévastateurs, inondations, pertes agricoles, vagues de chaleur acca-blantes. Ces phénomènes affectent directement la population et les travailleuses et tra-vailleurs, et leurs coûts sont supportés par tous les citoyennes et citoyens.

Également, la FTQ est particulièrement préoccupée par le blocage, par des pays tels que la Russie, l’Arabie saoudite ainsi que les membres du Groupe des pays arabes (AGN), des textes visant à intégrer des approches sensibles au genre et basées sur les droits hu-mains, y compris les droits du travail, dans les politiques climatiques. Cette obstruction inacceptable va à l’encontre des principes fondamentaux de justice sociale et d’équité.

Malgré ce contexte préoccupant, un élément positif ressort de cette COP29 : l’action syndicale y a pris une ampleur inégalée. « En tant que co-coordonnateur et membre de la délégation internationale des Organisations syndicales non gouvernementales (TUNGO), la FTQ s’est illustrée sur toutes les plateformes disponibles, confirmant ainsi l’importance du rôle des syndicats dans la lutte contre les changements climatiques. Il est temps d’agir avec détermination pour assurer un avenir durable et équitable pour tous et toutes », conclut le secrétaire général de la FTQ Denis Bolduc.

La FTQ, la plus grande centrale syndicale au Québec, représente plus de 600 000 travailleurs et travailleuses.

Qu'est-ce que la vie chère?

Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ) |

LE MONDE OUVRIER

Consulter Le Monde ouvrier

À DÉCOUVRIR!

Outil de recherche en jurisprudence