2005.02.02

2005.02.02

Accès à l’égalité : On travaille avec nos membres, pour nos membres!

La FTQ poursuit son travail en vue de toujours mieux répondre aux besoins des travailleuses du «non trad». C’est ainsi que, toujours avec le concours de nos syndicats affiliés et en partenariat avec l’équipe de chercheures du CINBIOSE-UQÀM, la FTQ s’active à trouver des solutions syndicales pour aider ces travailleuses à demeurer dans leurs emplois. Nous en sommes aux dernières phases du second volet de la recherche sur les femmes dans des emplois traditionnellement masculins, soit leur maintien en emploi. Les résultats, ainsi que des propositions d’action syndicale, devraient donc être rendus publics dans les mois à venir. Entre-temps, la FTQ continue d’agir pour changer les choses. Ainsi, nous avons ainsi appuyé financièrement le groupe Femmes regroupées en options non traditionnelles (FRONT) pour la réalisation d’une vidéo pédagogique visant à sensibiliser les divers milieux de travail et d’études aux réalités des travailleuses des secteurs non traditionnels.

Parallèlement, la participation très active de la FTQ au Comité aviseur femmes en développement de la main-d’œuvre a récemment abouti à la publication du guide J’y suis, j’y reste… sur les femmes en milieu «non trad», et à l’appui du Comité aux travailleuses du Wal-Mart de Jonquière voulant se syndiquer. Non seulement ces dernières ont-elles eu gain de cause et ont pu joindre les rangs des TUAC-503 (FTQ), mais les travailleuses d’un autre Wal-Mart, celui de Saint-Hyacinthe cette fois, viennent elles aussi de se syndiquer pour mieux négocier leurs conditions de travail. Bravo !

Une consultation publique sur le concept d’égalité
En janvier dernier, la FTQ a participé aux travaux de la Commission parlementaire sur l’Avis du Conseil du statut de la femme (CSF) intitulé Vers un nouveau contrat social pour l’égalité entre les femmes et les hommes.

La commission : un prétexte pour gagner du temps !
Cette consultation fait suite au projet de réingénierie du gouvernement Charest, notamment dans le dossier des femmes. Ainsi, depuis l’arrivée au pouvoir de l’actuel gouvernement, on a assisté à l’élimination de la ministre en titre à la condition féminine et aux incertitudes quant à l’avenir des organismes voués spécifiquement à la défense des droits des femmes– le Conseil du statut de la femme et le Secrétariat à la condition féminine – le tout suscitant des remous, manifestations et revendications des femmes du Québec et de la FTQ.

Reportant toute décision sur l’avenir de ces deux organismes, la ministre Courchesne décidait, en février 2004, de donner un mandat au CSF afin qu’il propose un nouveau concept «d’égalité» et définisse une stratégie en vue d’une politique gouvernementale en matière de condition féminine. Pour la FTQ, l’exercice proposé sert à brouiller les pistes. La FTQ estime que la consultation occulte les vrais enjeux, à savoir l’importance de maintenir le CSF et le SCF, et de nommer une ministre en titre à la condition féminine.

Par ailleurs, les orientations proposées dans l’Avis, préparé par le CSF à la demande de la ministre, demeurent incomplètes. À titre d’exemple, celle portant sur l’égalité économique entre les sexes omet de traiter de pauvreté, de l’appauvrissement des femmes dans un contexte de précarisation des emplois et de désengagement de l’État, des reculs subis par les femmes l’an dernier avec les projets de loi libéraux adoptés sous le bâillon, des exigences accrues de l’assurance-emploi, du difficile accès à la syndicalisation pour les femmes, etc. Cette orientation fondamentale doit être revue à la lumière de ces importantes omissions.

En outre, le rôle de l’État – central et déterminant pour assurer l’égalité pour les femmes – est par trop minimisé tout au long de l’Avis. La FTQ convient que les femmes ont, au fil des ans, atteint une certaine égalité de droit, mais dans les faits, bien des inégalités et des discriminations fondées sur le sexe persistent. L’État, qui a adhéré à plusieurs instruments internationaux à cet égard, a le devoir de les éliminer et doit prendre tous les moyens nécessaires pour y parvenir, y compris le maintien du CSF et du SCF et la nomination d’une ministre en titre à la condition féminine.

La FTQ est d’accord qu’il faille préserver les acquis et poursuivre le travail amorcé, mais les axes d’intervention avancés dans l’Avis manquent de sérieux; ils doivent être approfondis et aller dans le sens de l’égalité pour les femmes. Les moyens que nous nous sommes collectivement donné pour diminuer les écarts entre les femmes et les hommes doivent être complétés et améliorés, et non le contraire.

Et encore une fois, le rôle de l’État ne peut être réduit à celui d’un observateur; il doit plutôt travailler activement et concrètement, sans relâche, au maintien des acquis en matière d’égalité pour les femmes et au développement de mesures la favorisant.

Conciliation travail-famille
Une autre consultation publique à laquelle la FTQ a participé, en octobre 2004 cette fois. L’objet: aboutir à un projet de politique gouvernementale sur la conciliation travail-famille qui sera débattu en commission parlementaire prochainement.

Pour la FTQ, l’État doit faire une véritable priorité de ce dossier dans l’intérêt général. Son action doit être intelligente, globale et intégrée, comme sa politique d’ailleurs. Cette politique doit être respectueuse des besoins et attentes des femmes, des hommes et des familles du Québec. Et tous les milieux sont concernés : les milieux de travail, les municipalités, les milieux scolaires et communautaires, les services publics sociaux, les services et le commerce… et l’État, bien entendu !

La vraie politique gouvernementale devait être déposée en décembre dernier. Le ministre responsable de l’Emploi, de la Solidarité et de la Famille, monsieur Béchard, a dû reporter cet exercice au printemps 2005. Il s’agit d’un dossier prioritaire pour la FTQ.

Le régime d’assurance parentale pour janvier 2006 ?
Une des pièces-maîtresse de la politique sur la conciliation travail-famille est le régime d’assurance parentale. Après sept ans de négociation et à la veille des élections fédérales en mai 2004, les gouvernements d’Ottawa et de Québec – tous deux libéraux – ont conclu une entente de principe sur les congés parentaux pour les femmes et les hommes du Québec. Elle prévoyait aussi un règlement final pour le 1er février 2005.

Dernière heure
Au moment d’écrire ces lignes, les négociations entre les deux paliers de gouvernement viennent d’achopper sur les sommes d’argent à rapatrier de l’assurance emploi et une guerre de chiffres sévit. Rappelons que la mise en place du régime québécois est prévue pour le 1er janvier 2006.

La Loi sur l’assurance parentale adoptée en mai 2001 prévoit un Conseil de gestion pour la mise en place du régime et sa gestion. Ce Conseil se compose de représentants et représentantes des employeurs, des travailleurs et travailleuses et du gouvernement. C’est la vice-présidente, Johanne Vaillancourt, qui y représente la FTQ.

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