Parrainé par la FTQ, il échappe à la mort
C’est pour échapper à la mort que Porfirio Rivas Moreno est arrivé il y a quelques jours au Québec avec sa petite famille. Le président du syndicat de la poste en Colombie jouit d’un statut de réfugié et du parrainage de la FTQ et de ses syndicats affiliés. Au cours des dernières années, Porfirio a lutté contre la privatisation sauvage du service postal colombien. Avec les militants et les militantes de son syndicat, il a dénoncé la corruption de dirigeants syndicaux qui faisaient le jeu de groupes paramilitaires et de narcotrafiquants. Envers et contre tous, dans les pires conditions, lui et ses camarades ont réussi à construire une force syndicale authentique. Cette action en a fait la cible des bandes armées qui assassinent plus d’une centaine de syndicalistes chaque année. C’est parce que sa famille et plus particulièrement sa petite fille de neuf ans étaient menacées qu’il s’est résigné à quitter le pays. Mais son combat se poursuit. Son syndicat continue d’organiser les travailleurs et les travailleuses du secteur postal à travers le pays. En présentant Porfirio aux délégués du congrès extraordinaire de la FTQ le 3 mars dernier, Henri Massé a dit que dans un avenir rapproché, la FTQ fera appel à ses affiliés pour soutenir l’action du syndicat de Porfirio et celle d’autres syndicalistes comme lui qui mettent leur vie en danger en défendant les droits fondamentaux des travailleurs et des travailleuses.