2014.12.02
2014.12.02
« Il faut stopper le démantèlement de l’État québécois par les libéraux et réaffirmer nos valeurs. » — Serge Cadieux, secrétaire général de la FTQ
Sept-Îles, le 2 décembre 2014. – En visite à Sept-Îles à l’occasion d’une tournée du Québec, le secrétaire général de la Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ), Serge Cadieux, invite les membres de la centrale à saisir toutes les occasions pour réaffirmer les valeurs qui ont contribué à construire un Québec aux couleurs de la démocratie, de l’égalité et de la justice, un Québec soucieux des besoins de sa collectivité. « Ce Québec, soutient le secrétaire général, le gouvernement libéral s’apprête à le démanteler. »
« Tout ce qu’on a pu voir depuis le retour des libéraux au pouvoir, c’est la volonté de rétrécir l’État québécois. Alors, nous faisons la tournée des régions pour savoir ce que les gens en pensent et pour partager notre analyse de ce qui s’en vient. Ce gouvernement obnubilé par l’équilibre budgétaire ne dit pas à la population que le grand chambardement des services publics auquel il se livre pourrait avoir des conséquences catastrophiques, dont une possible récession économique », explique Serge Cadieux.
« Nous sommes ici pour dire à la population de ne pas se laisser berner : les attaques contre les régimes de retraite municipaux, la restructuration du réseau de la santé, l’augmentation des tarifs de garderie, la fermeture des centres locaux de développement, les coupes budgétaires dans les collèges et les universités, la réforme des commissions scolaires, tout cela aura des conséquences profondes et imprévisibles sur le Québec que nous connaissons », ajoute le secrétaire général de la FTQ.
Pourtant, il y a des solutions à l’impasse budgétaire. « À notre avis, il faut reporter d’au moins un an l’atteinte de l’équilibre budgétaire comme l’ont fait l’Ontario et le gouvernement fédéral », explique M. Cadieux. « Mais aussi, comment se fait-il que 32 % des grandes entreprises au Québec (1825) ne paient aucun sou d’impôt ? Québec devrait, comme l’Ontario, instaurer un impôt minimum pour les entreprises », fait remarquer Serge Cadieux. « Le temps est aussi venu de revenir sur l’exonération des gains en capital, pourquoi ne pas les imposer à 100 % comme les revenus de travail? », se demande M. Cadieux.
Pour le secrétaire général de la FTQ, le coup de force des libéraux s’apparente aux vieilles recettes du Fonds monétaire international (FMI) qui ont jeté dans la misère des centaines de milliers de personnes en Grèce, au Portugal et ailleurs : gel des salaires, encadrement des régimes de retraite, privatisation de la santé et de l’éducation, fin de l’investissement public, tout y passe. « Pourtant, même le FMI a dû reconnaître que la stratégie de l’austérité budgétaire n’avait pas produit les résultats escomptés. Ici, les ténors du néo-libéralisme font la sourde oreille, ils n’ont rien vu, rien entendu. Eh bien, il va falloir hausser le ton, parler plus fort, descendre dans la rue, manifester toujours plus nombreux! À l’austérité, nous allons opposer l’unité, la solidarité, la conviction et la détermination », s’exclame Serge Cadieux.
Le secrétaire général de la FTQ profitera de sa présence dans la région de la Côte-Nord pour entendre ce qu’ont à dire les militants et les militantes. Il a visité l’usine de Résolu à Baie-Comeau hier et visitera l’usine d’Arcelor-Mittal à Port-Cartier en matinée. La journée se terminera par une assemblée des membres du Conseil régional FTQ de la Côte-Nord à partir de 17h00 au Centre des Congrès de Sept-Îles.
La FTQ, la plus grande centrale syndicale au Québec, représente plus de 600 000 travailleurs et travailleuses, dont 15 000 membres sur la Côte-Nord.