2002.12.11

2002.12.11

Pour Éradiquer la pauvreté : Tout le monde doit mettre l’épaule à la roue

Essayer d’éradiquer la pauvreté, c’est possible. Mais à une condition : il faut que la future Loi de lutte contre la pauvreté et l’exclusion lie l’ensemble des ministères. Aucune décision dans aucun ministère ne devra être prise sans se préoccuper de cette question-là.

C’est le message qu’a livré Henri Massé à l’occasion de la Commission parlementaire sur le projet de loi 112, le 2 octobre dernier, à Québec, en compagnie d’une délégation de la FTQ.


Les cinq orientations du projet de loi

• Prévenir la pauvreté et l’exclusion sociale en favorisant le développement des personnes

• Renforcer le filet de sécurité sociale et économique

• Favoriser l’accès à l’emploi et valoriser le travail

• Favoriser l’engagement de l’ensemble de la société

• Assurer, à tous les niveaux, la constance et la cohérence des actions


L’emploi au centre du plan d’action
«Chose certaine, a indiqué Henri Massé, on voudrait que l’emploi soit au centre de la stratégie nationale de lutte contre la pauvreté. Sans une politique d’emploi — et d’emplois de qualité — on va peut-être arriver de peine et de misère, à la pièce, à améliorer le niveau de vie de certaines personnes, mais ce n’est pas ça qui va leur donner globalement accès aux ressources, aux droits, aux biens et aux services. Il faut dépasser le cadre de l’aide à la personne et passer à des mesures plus sociales, globales, avec de l’horizon.»
Selon la FTQ, le texte de loi doit affirmer clairement que le but ultime est l’élimination de la pauvreté. Il ne s’agit pas d’«améliorer» l’état de pauvreté. Il s’agit d’en diminuer graduellement le taux pour, à terme, l’éradiquer et faire de l’ensemble des personnes pauvres des citoyens à part entière.

«Nous croyons également qu’une telle stratégie doit inclure des objectifs dans le temps, comme d’arriver, d’ici dix ans, à porter le Québec au rang des cinq premiers États industrialisés comptant le moins de personnes pauvres. Et ce plan d’action gouvernemental devra aussi faire l’objet d’une consultation», souhaite-t-on à la FTQ.

Effet des privatisations
De son côté, Jérôme Turcq a voulu attirer l’attention sur certains effets des privatisations. «Au gouvernement fédéral, des privatisations se sont faites de façon sauvage et plus de gens se sont retrouvés en situation de pauvreté. Nous, on va faire tout notre possible pour garder notre droit à l’emploi et, surtout, la sécurité d’emploi. On espère que ça ne se passera pas de la même façon au gouvernement du Québec», a souhaité le porte-parole de l’AFPC qui représente 35 000 membres, principalement dans la fonction publique fédérale.

Henri Massé a tenu à rappeler que beaucoup de travailleurs et de travailleuses, des membres de la FTQ, ont dû avoir recours à l’aide sociale pendant deux ou trois ans, au plus fort de la crise économique du début des années 90. «Des gens ont été obligés de vendre leur maison puis leurs biens. Puis de tout dépenser leur REER pour avoir droit à l’aide gouvernementale. Par la suite, c’est vraiment dur de les réinsérer. Je trouve effrayant qu’on ne soit pas capable de changer ça plus rapidement.»
La FTQ réclame donc la disparition de l’obligation de liquider ses avoirs pour avoir droit à l’aide sociale.
Rappelons que le projet de loi de la ministre de la Solidarité sociale, Linda Goupil, est le fruit d’une longue lutte menée depuis 1998 par le Collectif pour une loi sur l’élimination de la pauvreté. Cette bataille a reçu l’appui de quelque 1 600 organisations, dont la FTQ. En novembre 2000, une pétition de plus de 215 000 signatures avait été déposée à cet effet à l’Assemblée nationale.

Recommandations
L’ensemble des recommandations contenues dans le mémoire de la FTQ sont reproduites à la rubrique «Mémoires» du portail FTQ à : https://ftq.qc.ca/documentation/suite.asp?aid=2055


Des emplois de qualité et bien payés
«Moi, j’ai bien de la misère à comprendre
comment on peut arriver à des programmes de
réinsertion, à des programmes valables,
quand on a des gens qui travaillent 40, 45, 50 ou
60 heures par semaine et qui sont raides pauvres.
Ce n’est pas le nombre d’emplois qui importe, ça
prend des emplois bien payés, avec un minimum
d’avantages sociaux, des assurances, etc.»
Henri Massé

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