2004.01.30
2004.01.30
Le projet de loi anti-briseurs de grève battu à Ottawa
La nouvelle est presque passée sous silence. De quoi se demander si le reste du Canada vit sur la même planète. Le 22 octobre dernier, le projet C-328 en faveur d’une loi anti-briseurs de grève a été battu à la Chambre des communes.
Présenté par Monique Guay, députée des Laurentides, et appuyé par les caucus du Bloc Québécois et du Nouveau Parti démocratique, le projet de loi a recueilli 86 votes favorables contre 104.
« Le gouvernement fédéral a raté une belle occasion d’adapter les relations du travail sous sa compétence au XXIe siècle et surtout de suivre l’exemple du Québec dont la loi anti-briseurs de grève a prouvé ses bienfaits depuis 1975 », a commenté Henri Massé, le président de la FTQ.
Pour sa part, Ken Georgetti, président du Congrès du travail du Canada, affirme que « le spectre de la violence et des perturbations économiques continuera de hanter les relations du travail dans les secteurs clés du transport, des télécommunications (pensons à la dernière longue grève chez Vidéotron) et des finances ».
S’il avait été adopté, le projet de loi C-328 aurait interdit le recours aux briseurs de grève dans les industries régies par le Code canadien du travail. Une loi semblable existe aussi en Colombie-Britannique. Ces lois ont créé des relations de travail plus harmonieuses et entraîné une réduction importante des jours de travail perdus lors de grèves ou de lock-out.