2004.03.30

2004.03.30

8 mars 2004 • Journée internationale des femmes • La riposte des femmes – Ensemble, tout est possible !

Après l’automne que nous venons de passer, les discussions et la mobilisation sont plus que jamais nécessaires.

Sous peu, la FTQ et ses syndicats affiliés décideront d’un plan d’action pour stopper l’anorexie sociale infligée par le gouvernement Charest depuis son arrivée au pouvoir. En effet, en imposant le bâillon en décembre dernier, les Libéraux ont précipité l’adoption de plusieurs projets de loi affectant nos droits et nos conditions de vie et de travail. Il est plus important que jamais de dénoncer ces attaques en règle à l’endroit des syndicats et des femmes, et de nous mobiliser autour d’objectifs rassembleurs comme la lutte contre le cheap labour et l’appauvrissement généralisé si l’on veut éviter le pire.

Pour la FTQ, la paix sociale est en danger au Québec, et pour cause. Le gouvernement s’acharne sur nos services publics, nos droits de travailleuses et travailleurs, nos programmes sociaux, nos familles, notre dignité, notre portefeuille et quoi encore ! On ne peut le laisser tout saccager ainsi ; il nous faut agir.

Les femmes s’en souviendront longtemps …
Les femmes et les familles ont été parmi les premières cibles des actions gouvernementales depuis avril 2003 et ça continue. Oui, on s’en souviendra longtemps…

 

  • De l’élimination par le gouvernement de la ministre en titre à la condition féminine; ça démontre bien le peu d’importance qu’il accorde à ce dossier;
  • des consultations-bidon sélectives sur les services de garde ;
  • de l’adoption des projets de loi 7 et 8, niant le droit de se syndiquer aux travailleuses responsables des soins en milieu familial (aussi appelées les ressources intermédiaires) et celles des services de garde en milieu familial ;
  • de la hausse de 40 % des tarifs des services de garde, y compris pour ceux en milieu scolaire (avec indexation discrétionnaire !) ; le gouvernement Charest va ainsi à l’encontre de la volonté de la population et de son propre engagement en campagne électorale ;
  • de l’adoption à la hâte du projet de loi 31 (article 45 du Code du travail), sans égard aux propositions syndicales pour limiter les dégâts ; ce faisant, le gouvernement favorise encore plus le recours à la sous-traitance de cheap labour, tout en fragilisant la protection des travailleurs et travailleuses et leurs conditions de travail ;
  • des « réorganisations » dans la santé qui bouleversent les accréditations syndicales et le régime de négociation, sans régler les véritables problèmes pour la population comme la pénurie de main-d’œuvre dans le réseau, une plus grande disponibilité des médecins de famille et l’engorgement des urgences ;
  • des modifications visant à réduire le financement de la formation en entreprise (règlement relatif à la Loi du 1 %), ce qui laisse entrevoir des difficultés à préparer une nouvelle génération de jeunes formés à la fine pointe de la technologie ;
  • le tripotage des organismes gouvernementaux ayant pour mission et mandat la défense exclusive des droits des femmes alors que celles-ci sont encore loin d’être parvenues à l’égalité ;
  • les menaces de la ministre Jérôme-Forget du gouvernement Charest de geler les salaires dans le secteur public pour pouvoir s’acquitter de sa dette envers les femmes dans le dossier de l’équité salariale, cherchant ainsi à briser notre solidarité ; etc.

De plus, on craint toujours des coupes importantes au budget de la Sécurité du revenu, particulièrement pour les familles monoparentales, majoritairement les femmes, et les personnes de 55 ans et plus. Les modifications envisagées au Régime des rentes du Québec, notamment en ce qui concerne la rente du conjoint survivant, ne sont guère plus rassurantes pour les femmes qui, rappelons-le, ont une espérance de vie plus longue que les hommes.

Les politiques du gouvernement Charest visent directement les travailleuses et travailleurs, leurs syndicats, de même que les moins nantis de la société. D’aucuns lui attribuent également de façon indirecte les hausses de tarifs dans le transport en commun, l’électricité, etc. Trop, c’est trop ! C’est pourquoi nous devons tout mettre en œuvre pour construire une riposte la plus unitaire possible. La volonté commune de faire échec aux projets gouvernementaux de mise à sac des acquis de la société québécoise doit primer1 et les femmes doivent se faire entendre.

1. Dépliant FTQ, automne 2003.

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