2003.03.20

2003.03.20

Semaine du français et de la francophonie : La FTQ rend hommage à Fernand Daoust, le plus grand défenseur de la langue française au sein du mouvement syndical

Montréal, le 20 mars 2003 – À l’occasion de la Semaine du français, et en particulier de la Journée internationale de la francophonie qui se déroule aujourd’hui, la FTQ a tenu à rendre un hommage très spécial à son ancien président, M. Fernand Daoust, qui fut le plus grand défenseur de la langue française au sein du mouvement syndical.

« Cet hommage bien mérité témoigne de notre reconnaissance et de notre fierté pour l’engagement inébranlable de Fernand Daoust en faveur de la défense et de la promotion du français comme langue de travail et comme langue nationale au Québec », a déclaré le président de la FTQ, M. Henri Massé. De son côté, le secrétaire général de la FTQ, M. René Roy, a souligné « la lutte acharnée de Fernand Daoust en faveur de la spécificité culturelle, linguistique et syndicale québécoise ainsi que son combat, qu’il nous reste encore à gagner, pour la souveraineté du Québec ».

La cérémonie en hommage à M. Daoust, qui s’est tenue à midi au Complexe FTQ à Montréal, a rassemblé notamment de nombreux travailleurs et travailleuses membres des comités de francisation actifs dans les entreprises où le personnel est membre d’un syndicat de la FTQ. Ont également rendu hommage à M. Daoust la présidente de l’Office québécois de la langue française, Mme Nicole René, et le président-directeur général du Fonds de solidarité FTQ, M. Pierre Genest, qui ont souligné son respect et son amour de la langue française.

M. Daoust fut membre de l’Office de la langue française durant 25 ans, jusqu’à l’an dernier. Il fut responsable de la création du Service de la francisation de la FTQ, qui œuvre sans relâche à la francisation des milieux de travail. Après avoir été secrétaire général de la FTQ (1969-1991), puis président (1991-1993), M. Daoust a été président du conseil du Fonds de solidarité FTQ, où il travaille aujourd’hui comme conseiller spécial. Il fut récipiendaire de l’Ordre des francophones d’Amérique et du prestigieux Prix Georges-Émile Lapalme.

Le français, passion de toute une vie

Dès les années cinquante à Montréal, alors qu’il était un jeune syndicaliste fringant, Fernand Daoust a commencé ses nombreuses luttes syndicales pour le français en réclamant que notre langue soit celle des négociations et des conventions collectives dans de grandes entreprises où tout se passait alors en anglais.

Dans les années 60, en tant que directeur québécois du Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP-FTQ), M. Daoust a pris carrément position contre le projet de loi 63, qui ouvrait la porte toute grande à l’anglicisation, et il a été parmi les fondateurs du Mouvement Québec français. Élu secrétaire général de la FTQ en 1969, il fut l’un des artisans de la politique linguistique adoptée cette année-là par la centrale en faveur d’un Québec français. Il a participé en 1970 à la lutte des syndiqués de la General Motors à Boisbriand qui se battaient pour travailler en français.

Lors des débats qui ont mené à l’adoption de la Charte de la langue française (la loi 101) par le gouvernement du Parti québécois, Fernand Daoust est intervenu énergiquement pour que cette loi enclenche un mouvement de francisation des entreprises et qu’elle reconnaisse les syndiqués comme des acteurs indispensables de ce processus. Nommé en 1977 membre de l’Office de la langue française, il a mis sur pied en 1984 le Service de la francisation de la FTQ, qui a servi de bougie d’allumage à de multiples luttes syndicales.

La « souveraineté-association »

M. Daoust a par ailleurs joué un rôle capital dans l’affirmation de la dimension québécoise et francophone des syndicats rattachés au mouvement syndical canadien et nord-américain. Il a mené de main de maître les négociations avec le Congrès du travail du Canada (CTC) pour le rapatriement au Québec de plusieurs compétences et services. C’est finalement lui qui a négocié en 1993, alors qu’il était président de la FTQ, un statut de « souveraineté-association » avec le CTC.

Comme en témoigne toute sa vie syndicale, Fernand Daoust a été, certes, le plus grand défenseur de la langue française au sein du mouvement ouvrier québécois.

La FTQ, la plus grande centrale syndicale québécoise, représente plus d’un demi-million de membres.

Source

  • FTQ

Renseignements

  • Louis Fournier
  • lfournier@ftq.qc.ca

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