2011.09.19

2011.09.19

Réaction de la FTQ et de ses syndicats affiliés (SCFP, SQEES, SEPB, UES-800) aux compressions de 800 millions de dollars par Québec

« Le passé étant garant de l’avenir, personne ne croit le gouvernement lorsqu’il déclare que cela n’aura aucun impact sur les services »
– Daniel Boyer secrétaire général de la FTQ

Montréal, le 19 septembre 2011 – Au moment où les parlementaires du Québec reprennent leurs travaux, la Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ) et ses syndicats affiliés dont les membres travaillent dans les secteurs public et parapublic, sont extrêmement inquiets de la décision du gouvernement de couper 800 millions de dollars dans ses budgets de fonctionnement.

Moins d’argent, moins de services…

« Il faudrait être vraiment naïf pour croire que des compressions de l’ordre de 800 millions de dollars dans les services publics n’auront aucun impact sur les services à la population. Le citron a été pressé au maximum. Toute diminution des ressources ne peut qu’agir sur la qualité de services aussi essentiels que la santé et l’éducation », a déclaré le secrétaire général de la FTQ, Daniel Boyer.

Pour Lucie Levasseur, présidente du Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP-Québec), « plus on enlève de fonds publics au système public de santé, plus on invite le secteur privé, en catimini, à prendre la relève. On voit déjà planer les vautours qui souhaitent, en tout ou en partie, en PPP ou autrement, privatiser le système de santé. Les Québécois et les Québécoises ont fait du système public de santé leur préoccupation première. Le gouvernement du Québec ne peut continuer ainsi à faire la sourde oreille. »

… et davantage d’épuisement et de maladies professionnelles

« Nos gens n’en peuvent plus, ajoute Jean-Pierre Ouellet, président du Syndicat des employées et employés de service (SQEES). Dans tous les établissements de santé, les hôpitaux, les centres d’hébergement de longue durée, les centres d’accueil, mais aussi dans le secteur scolaire, on met de plus en plus de pression sur les travailleuses et les travailleurs. Ce sont eux qui doivent faire les frais de ces coupures et de tenir les réseaux publics à bout de bras. On se désole de constater les pénuries de main-d’œuvre, la démobilisation et le découragement du personnel, mais on continue d’imposer des économies de bouts de chandelle qui finiront invariablement par nuire à la population. »

Une récession mondiale avec ça?

Plusieurs rapports économiques, d’ici ou d’ailleurs, mettent le doigt sur le bouton rouge : il y a des risques qui se profilent de plus en plus et qui mettent en cause la croissance des économies développées, dont celles du Québec et du Canada.

« Comment comprendre, au moment où l’économie mondiale risque de vaciller, que le gouvernement du Québec s’obstine à vouloir respecter l’objectif du déficit zéro, alors qu’il serait facile pour lui de le retarder de quelques années, de se donner ainsi une marge de manœuvre qui lui éviterait de sabrer une fois de plus dans les services publics? » s’est interrogé Raymond Larcher, président de l’Union des employés et employés de service (UES-800).

Et le temps passe… sans commission d’enquête

« On voit bien où le gouvernement loge : attaques dans les services publics, attaques antisyndicales à la Commission de la construction du Québec par la désyndicalisation d’un groupe de salariés, rapport vitriolique sur la malversation, la collusion et la corruption, tout laisse supposer que ce gouvernement a abdiqué devant la responsabilité que lui ont confiée les citoyens et citoyennes du Québec, d’assurer leur bien-être collectif. C’est scandaleux! » a ajouté Serge Cadieux, directeur exécutif du Syndicat des employées et employés professionnels-les et de bureau (SEPB-Québec).

« Personne n’est dupe, le gouvernement Charest veut créer une diversion alors que la vraie question est de savoir quand ce gouvernement se décidera enfin à décréter une enquête publique dans l’industrie de la construction », ont conclu les leaders syndicaux.

La FTQ, la plus grande centrale syndicale québécoise, représente plus de 600 000 membres.

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