2023.11.07
2023.11.07
Réaction de la FTQ à la mise à jour économique
Montréal, le 7 novembre 2023. – La Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ) se désole de constater que le gouvernement Legault garde le cap sur la restriction budgétaire avec une de hausse des dépenses de 2,3 % par année bien qu’il dispose d’une marge de manœuvre importante de 10 milliards de dollars comme l’a estimé le directeur parlementaire du budget fédéral en juillet dernier.
« Le signal envoyé par Québec c’est qu’on se dirige une fois de plus vers des mesures d’austérité, alors que les services et la population québécoise en ont pâti dans le passé, tout juste avant de faire face à une pandémie mondiale. Les gens sont à bout de souffle et ont besoin de plus d’aide et de leadership de la part de leurs dirigeants. Quant au retour à l’équilibre budgétaire pour 2027-2028, il n’y a pas de raison de paniquer selon la centrale. Il faut plutôt prendre le temps de remettre nos services publics et les programmes sociaux sur les rails », déclare la présidente de la FTQ, Magali Picard.
« Par ailleurs, les investissements annoncés en logements sociaux auraient dû être beaucoup plus généreux et cibler le logement communautaire et coopératif abordable pour véritablement venir soulager les familles qui peinent à se loger convenablement. Aussi, il faut constater que les montants prévus au transport collectif sont nettement insuffisants. Québec devra refaire ses devoirs à ce sujet », ajoute la présidente.
Les nouvelles prévisions de l’inflation de la mise à jour économique ont de quoi préoccuper les travailleuses et les travailleurs du secteur public. L’offre salariale du gouvernement de 10,3 % sur 5 ans est loin de l’inflation réelle et prévue. La mise à jour économique confirme que l’offre salariale d’octobre 2023 est encore pire que celle de décembre 2022. L’appauvrissement sur 5 ans des travailleuses et des travailleurs du secteur public passerait de 7,4 % à 7,8 %. La variation des prévisions d’inflation de 1,7 % démontre sans contredit la nécessité d’instaurer une clause automatique et permanente de protection du pouvoir d’achat. Pour le Front commun, dont fait partie la FTQ, cela vient prouver que la dernière offre salariale du gouvernement vient de partir en fumée alors qu’elle accentuerait le retard des travailleuses et des travailleurs.
Finalement, à la FTQ, on se méfie des congés fiscaux aux entreprises puisque, pour la centrale, les mesures d’aide aux entreprises doivent être attachées à la création de bons emplois et à des mesures structurantes pour les communautés. Or, plusieurs d’entre elles sont aux prises avec des raretés, voire des pénuries, de main-d’œuvre et le gouvernement devrait s’engager à mener une réflexion sérieuse sur sa stratégie de développement économique », conclut la présidente de la FTQ.
La FTQ, la plus grande centrale syndicale au Québec, représente plus de 600 000 travailleurs et travailleuses.