2015.03.15

2015.03.15

Marche Action Climat – 11 avril à Québec

Québec, Montréal et Toronto, le 15 mars 2015 – Des représentant(e)s des Premières Nations, d’organisations syndicales et environnementales, de mouvements sociaux et étudiants et de groupes citoyens s’unissent pour annoncer la tenue d’un rassemblement de grande envergure, la Marche Action Climat, à Québec, le samedi 11 avril prochain, pour lutter contre les changements climatiques et inciter nos décideurs à s’opposer fermement à l’expansion des sables bitumineux. À quelques jours seulement d’une rencontre extraordinaire à Québec qui réunira des premiers ministres des provinces pour discuter des changements climatiques, les organisateurs de la Marche Action Climat prévoient une mobilisation citoyenne pancanadienne de grande ampleur.

« Un grand rassemblement animé et familial est en préparation le 11 avril, à Québec. Le message est clair : OUI à la protection du climat et aux énergies renouvelables et NON au projet d’oléoduc de TransCanada et au pétrole issu des sables bitumineux! Le moment est décisif pour signifier notre opposition à des projets qui auront de lourdes conséquences sur notre avenir et celui des générations futures », déclare Dominic Champagne, homme de théâtre et citoyen impliqué dans la résistance au gaz de schiste et au pétrole extrême. « Nos politiciens ont besoin de notre courage pour prendre les décisions qui s’imposent, à la hauteur de notre potentiel et de nos exigences. »

Dans la foulée de la Mobilisation Populaire pour le Climat à New York en septembre 2014 et des manifestations à Lima en décembre dernier, et en vue de la conférence Paris Climat 2015 (COP21), la Marche Action Climat est un nouvel effort pour mettre au défi nos dirigeants – en particulier les gouvernements du Québec, de l’Ontario, de l’Alberta et du Nouveau-Brunswick – pour qu’ils respectent leurs engagements sur la protection du climat et s’opposent fermement à l’exploitation des sables bitumineux et au transport du pétrole par pipeline et par train. L’Organisation des Nations Unies rappelle que le Canada doit agir d’ici 2020. Cela signifie qu’il doit lutter contre la principale source d’augmentation de nos émissions de gaz à effet de serre (GES) : les sables bitumineux de l’Alberta. Il est prouvé que 85 % des réserves de pétrole des sables bitumineux doivent rester dans le sol pour nous permettre de stabiliser le climat.

Rappelons que l’Alberta produit déjà 2 millions de barils de pétrole issu des sables bitumineux par jour! Face à l’absence d’initiatives de la part du gouvernement Harper sur la question du climat, les provinces ont le devoir d’exiger l’adoption d’un plan national de lutte contre les changements climatiques. Pour citer quelques mesures exemplaires, la Colombie-Britannique a déjà créé une taxe carbone; le Québec est en partenariat avec la Californie pour la mise en place d’un marché du carbone; et l’Ontario se débarrasse peu à peu de sa dépendance au charbon : tout est possible!

« Il faut se défaire de l’illusion selon laquelle nous n’avons pas le choix. J’entends les murmures dans la communauté : le pipeline, on n’en veut pas », affirme le Grand chef Serge Simon de Kanesatake. « Les changements climatiques sont le plus grand enjeu auquel notre génération doit faire face, pour nous et pour les générations futures », appuie Joanna Kerr, directrice de Greenpeace Canada. « Il est grand temps que nos dirigeants prennent leurs responsabilités et mettent en place des mesures ambitieuses pour lutter contre les changements climatiques. Nos représentants des provinces doivent agir : le 11 avril, dans les rues de Québec, nous allons leur montrer qu’ils ont l’appui des citoyens. »

Les énergies propres et renouvelables procurent davantage d’emplois et assurent un avenir durable, contrairement aux énergies fossiles. Nous ne devons jamais perdre de vue que l’objectif premier est d’assurer la viabilité des écosystèmes et de l’espèce humaine. Les générations actuelles et celles à venir méritent de vivre dans un environnement sécuritaire et sain, et il est de notre responsabilité d’assurer qu’elles puissent le faire. « Il est ironique de voir les gouvernements justifier leurs mesures d’austérité en parlant d’équité intergénérationnelle, alors qu’ils semblent prêts à donner leur feu vert à l’expansion des sables bitumineux albertains en soutenant le projet Énergie Est », soutient Gabriel Nadeau-Dubois, essayiste et militant. « Si les dirigeants se soucient vraiment de l’avenir, ils doivent changer de cap en luttant contre les changements climatiques et les inégalités sociales. Le 11 avril à Québec, nous serons des milliers à l’exiger. »

Pour Louise Chabot, présidente de la Centrale des syndicats du Québec (CSQ), « nos gouvernements doivent cesser de donner systématiquement préséance à l’économie et réaliser que l’intégrité de l’environnement est une condition sine qua non du développement durable. L’éducation est le meilleur moyen pour modifier les mentalités à l’égard des changements climatiques. Il y a urgence d’agir. En matière de développement durable, il est essentiel de rappeler que le développement doit s’appuyer sur une vision équitable et à long terme, qui prend en compte les pôles environnement, économie et société, où l’intégrité de l’environnement est une condition, l’économie, un moyen et le développement social, un objectif ».

« On ne peut lutter pour la protection du climat tout en développant le pétrole extrême. On ne peut à la fois s’afficher comme un leader climatique et soutenir les projets d’oléoducs comme Énergie Est de TransCanada. Ce projet causerait une augmentation de près de 40 % des émissions de GES issues des sables bitumineux, la source de pollution atmosphérique qui connaît la plus forte croissance au Canada », conclut Christian Simard, directeur général de Nature Québec. « Les premiers ministres doivent se placer du bon côté de l’Histoire et rejeter les projets d’énergie sale en ouvrant la voie à un avenir plus équitable et plus durable. »

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