2002.02.18
2002.02.18
Intégrer les jeunes : pourquoi s’en priver ?
Depuis 20 ans, les conditions de vie et d’emploi des jeunes se détériorent. Ils s’appauvrissent en même temps que les emplois deviennent de plus en plus précaires. Et comme leur poids démographique a radicalement diminué comparé aux générations précédentes, leur pouvoir d’influence au sein de la société québécoise diminue.
Comme organisation syndicale, la FTQ est consciente du rôle qu’elle peut jouer pour améliorer la situation des jeunes et leur permettre de prendre leur place dans nos rangs et dans la société. Le mouvement syndical n’a pas les moyens de se priver de sa jeunesse. Il doit favoriser l’intégration et l’implication des jeunes dans ses structures pour enrichir notre action syndicale et assurer une relève bien formée.
Des gestes concrets
La FTQ est passée à l’action : embauche d’un conseiller jeune; tenue d’un colloque sur les jeunes et le syndicalisme en janvier 2000; création du comité des jeunes de la FTQ; participation au Sommet du Québec et de la Jeunesse et à ses suites; création d’un fonds étudiant en collaboration avec le Fonds de solidarité. Nous avons aussi publié une brochure sur le syndicalisme, en collaboration avec Lettres en main, un organisme dédié à l’alphabétisation et coproduit, avec la CSQ, un ouvrage intitulé La vraie vie : ce que tout jeune devrait savoir sur le monde du travail et qu’on ne lui dit pas.
La Déclaration de politique jeunesse de la FTQ a été adoptée au congrès de novembre dernier. Elle devient le pivot de nos actions pour rejoindre les jeunes, les informer et les sensibiliser au syndicalisme, pour susciter et faciliter leur implication dans nos structures syndicales et, de manière générale, pour «déprécariser» l’emploi. Car si plus de jeunes savent à quoi sert un syndicat et s’ils sont de plus en plus nombreux à se syndiquer, ces femmes et ces hommes ont de meilleures chances d’avoir un emploi stable et de bonnes conditions de travail.
Comment rejoindre les jeunes ?
Quelles sont les façons de rejoindre les jeunes ? Nous en avons identifiées plusieurs :
- dans les écoles : des rencontres d’information auprès des jeunes du secondaire 4 et 5 pour leur faire connaître les avantages d’être syndiqué et les milieux de travail que nous représentons
- dans les milieux de travail : développer des programmes de stages en emploi; négocier de meilleurs moyens de concilier le travail, la famille et les études; favoriser l’arrimage entre la formation acquise sur les bancs d’école et celle obtenue en milieu de travail
- dans les syndicats : adapter et renouveler nos pratiques syndicales pour permettre aux nouveaux membres de prendre une part active à la vie syndicale.
Sur la photo, L’équipe qui a démarré les rencontres école/syndicat dans Laurentides-Lanaudière : Yves Champagne (TCA-1163); Chantal Bertrand (SEPB-57), représentante des jeunes au conseil régional et membre du comité jeunes de la FTQ; Jacques Théoret, conseiller responsable des dossiers jeunes à la FTQ; Robert Émond, conseiller au recrutement à la FTQ; Jocelyn John, conseiller syndical de l’AMI.