2008.08.14
2008.08.14
« Hydro-Québec doit résolument aller de l’avant avec ce projet » – Michel Arsenault, président de la FTQ
Montréal, jeudi 14 août 2008 – « Les régions de Trois-Rivières, Bécancour et le Québec dans son ensemble n’ont pas les moyens de se priver d’une ressource comme la centrale Gentilly-2 dont la fermeture aurait des conséquences bien réelles pires encore que les risques appréhendés par ceux qui s’opposent au projet.
« J’ai visité cette semaine les installations de la centrale et j’y ai vu des gens professionnels et compétents qui appliquent les plus hauts standards de sécurité tant pour les travailleurs que pour le public », a déclaré le président de la Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ), Michel Arsenault, après la sortie d’une quarantaine de groupes écologistes réclamant la fermeture définitive de la centrale nucléaire.
Fiabilité et sécurité d’approvisionnement en électricité
À l’occasion d’une intervention devant la Commission canadienne de la sûreté nucléaire, en novembre 2006, la FTQ faisait valoir que « Gentilly-2 est la seule centrale non hydraulique de base du réseau d’Hydro-Québec. Ne dépendant pas du niveau des réservoirs, tout comme elle ne dépendra pas du caprice des vents, elle est un élément important de la fiabilité et de la sécurité d’approvisionnement en électricité.
« Aussi paradoxal que cela puisse paraître, de par sa fiabilité et son taux d’utilisation de près de 80 %, Gentilly-2 constitue un soutien important à la constitution d’un parc d’énergie éolienne au Québec, dont il peut garantir par sa stabilité les aléas d’un taux d’utilisation de quelque 20 % à 30 %.
« Gentilly-2 occupe une position stratégique sur le réseau, de par sa proximité des grands centres vulnérables aux pannes majeures. On ne peut pas jouer avec la sécurité énergétique lorsque la santé et la sécurité des gens sont en jeu. »
Maintenir et affiner notre expertise
« Ce que nous disions il y a deux ans est encore plus pertinent aujourd’hui avec le développement de la filière éolienne dans la foulée des appels d’offres lancés récemment. Avec Gentilly-2, nous avons développé une expertise de pointe que la réfection et la mise à niveau de la centrale nous permettront de maintenir et d’affiner », a indiqué pour sa part Richard Perreault, président de la section locale 1500 du Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP-FTQ), le plus important affilié de la FTQ.
Impacts économiques sur la région
« Nous estimons que le montant de 1,4 milliard de dollars nécessaire pour la réfection de Gentilly-2 représente bien peu au regard des quelque 800 emplois directs en jeu et des pertes annuelles de 150 millions que le Québec devrait essuyer en cas de fermeture. Ce montant grimpe à 3,7 milliards sur une période de 25 ans pour le Québec et à 2,5 milliards pour l’économie régionale.
« Avec la crise dans la forêt et les fermetures d’usines à répétition, allez expliquer aux gens de la région qu’on va les priver de 800 emplois bien rémunérés et de plus de 1 200 emplois reliés à la seule réfection de la centrale. Allez leur dire que vous voulez rayer de la carte le plus important employeur de la région après Kruger et Aluminerie Bécancour », a repris le président de la FTQ.
Hydro-Québec doit aller de l’avant
« Gentilly-2, avec son apport de 3 % du total de l’énergie électrique du réseau (nous sommes très loin des 50 % de l’Ontario), est essentiel à sa stabilité et demeure rentable avec un coût de production inférieur aux nouvelles centrales hydro-électriques, même après sa réfection. Hydro-Québec doit résolument aller de l’avant avec ce projet », ont conclu MM. Perreault et Arsenault.
Rappelons que c’est à l’unanimité que les délégués de la FTQ ont appuyé en congrès la réfection de Gentilly-2 dans un contexte sécuritaire et respectueux de l’environnement.
La FTQ est la plus grande centrale syndicale québécoise avec plus de un demi-million de membres.
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Source : FTQ
Renseignements : Jean Laverdière, 514 893-7809