2004.06.11

2004.06.11

Henri Massé rencontre les syndiqués de Bombardier avec Gilles Duceppe : « Ottawa doit se donner une politique de développement de l’aéronautique »

Montréal, le 11 juin 2004 – « Le gouvernement fédéral doit agir rapidement pour augmenter son soutien financier à l’industrie aéronautique, comme le font tous les pays avec lesquels nous sommes en concurrence féroce. Il évitera ainsi que ne décline ce secteur stratégique qui procure des dizaines de milliers d’emplois directs et indirects au Québec. Ottawa doit soutenir en particulier le projet de nouvel appareil commercial que Bombardier Aéronautique se prépare à fabriquer et qui est un modèle d’avenir », a déclaré ce matin M. Henri Massé, président de la FTQ.

M. Massé, accompagné du leader du Bloc québécois Gilles Duceppe, s’adressait à plusieurs centaines de syndiqués de Bombardier Aéronautique devant l’usine de la compagnie à Dorval. Il était également accompagné de M. Gilles Brosseau, vice-président de la FTQ et coordonnateur au Québec du Syndicat des machinistes et des travailleurs de l’aérospatiale, et de M. Michel Lauzon, président de la section locale 712 du syndicat qui représente près de 7 000 salariés de Bombardier aux usines de Saint-Laurent, Dorval et Mirabel.

M. Massé a rappelé qu’il avait rencontré le premier ministre Paul Martin le 5 mars dernier, avec les dirigeants du syndicat, afin d’obtenir de lui des engagements clairs et fermes à ce sujet. Ces engagements ne se sont pas encore traduits dans une véritable politique de développement de l’industrie aéronautique. M. Massé a notamment demandé à M. Martin d’intervenir pour que la société Air Canada achète un plus grand nombre de ses appareils de Bombardier plutôt que de la compagnie brésilienne Embraer.

« Notre mandat, c’est de défendre les emplois, de promouvoir le développement des conditions de création d’emplois de qualité. Nous assumons nos responsabilités mais le gouvernement fédéral doit aussi mettre l’épaule à la roue. Le secteur de l’aéronautique est sans contredit l’un de ceux qui est le plus directement confronté à la réalité de la mondialisation. Nous y avons bâti une niche importante, il faut continuer de la développer », dit M. Massé.

Des emplois de qualité dans un secteur fragile

« L’aéronautique est un secteur fragile, particulièrement depuis les événements du 11 septembre 2001, mais il s’agit d’un secteur qui génère des revenus annuels de plus de 20 milliards de dollars à l’échelle canadienne, dont une bonne partie au Québec. Les quelque 50 000 emplois liés à la production d’appareils, de pièces et de matériel aéronautique sont des emplois de qualité dont les salaires dépassent largement le salaire moyen.

« Comme société on ne peut se permettre le luxe de perdre une partie de ces emplois au profit du Brésil ou de la Chine. Et il ne s’agit pas de protectionnisme car ces pays disposent déjà de marchés intérieurs et extérieurs importants », a indiqué M. Massé.

Une production à forte valeur ajoutée

« On se bat depuis des années pour des industries de deuxième et troisième transformation à forte valeur ajoutée. On a déjà parlé de l’aluminium dans la production d’automobiles, mais c’est déjà le cas pour les fuselages d’avions que Bombardier produit, par exemple.

« Au Canada, on estime à plus de 50 % la valeur ajoutée dans la production manufacturière de l’industrie aéronautique, contre moins de 40 % pour l’ensemble de la production manufacturière.

« Une politique de l’aéronautique doit non seulement permettre de sauver ce secteur, dont 89 % de la production est destinée à l’exportation, mais elle doit en assurer l’expansion », a dit de son côté Gilles Brosseau.

Le gouvernement fédéral doit annoncer ses couleurs

« Au moment où Air Canada est en pleine restructuration et spécule sur ses sources d’approvisionnement en nouveaux appareils régionaux, mieux adaptés au marché actuel, le gouvernement fédéral doit annoncer clairement ses couleurs en faveur d’une véritable politique qui assure des garanties de financement concurrentielles.

« À ceux qui poussent les hauts cris soi-disant en vertu des accords de commerce multilatéraux, rappelons que Embraer, Boeing et Airbus jouissent déjà de généreux soutiens de la part de leurs gouvernements nationaux respectifs », a indiqué M. Michel Lauzon.

La FTQ, la plus grande centrale syndicale québécoise, représente plus d’un demi-million de membres.

Source

  • FTQ
  • https://ftq.qc.ca

Renseignements

  • Louis Fournier
  • lfournier@ftq.qc.ca

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