TÉMOIGNAGE : Alain Hogue

Alain Hogue

Les comités de francisation : encore utiles

Lorsque le comité en place fonctionne, cela peut faire toute la différence. Le nôtre est plutôt sporadique. En 20 ans, il s’est réuni bien des fois mais les réunions des dernières années n’ont donné aucun résultat. Il persiste un silence en ce qui a trait aux décisions concernant l’application du français; nous sommes sans rencontre depuis un an.

Toutes les solutions pour améliorer une situation nécessitent des investissements de la part de l’employeur. Par exemple, les étiquettes des pneus présentant les consignes de sécurité sont en anglais seulement. L’Office avait, il y a un an, obligé l’employeur à rendre ces étiquettes bilingues. Mais l’employeur a trouvé plusieurs raisons pour ne pas respecter l’entente, surtout celles reliées aux coût du changement.

Goodyear Canada n’a pas encore de certificat de francisation. Un certificat provisoire avait difficilement été émis grâce à un plan d’action qui ne s’est pas été concrétisé, en raison des mises à pied. L’Office aurait l’occasion de donner des dents aux comités, mais ne profite pas de cette opportunité. Des amendes devraient alors être infligées à l’employeur. Quant au gouvernement, il devrait se faire plus présent dans le dossier de la francisation des entreprises. Il pourrait aussi imposer des mesures coercitives afin de forcer l’employeur à respecter ses engagements. Mais le gouvernement n’est peut-être pas en position pour forcer qui que ce soit, surtout avec les réduc-tions budgétaires imposées à l’Office.

La responsabilité patronale envers le comité se doit d’être engagée, mais trop souvent, elle passe d’un chef de service à l’autre et se résume à presque rien.

Au départ, la Charte de la langue française a entraîné un certain élan. En raison des nombreuses attaques contre la Charte et des maigres budgets de l’Office, le français a perdu, sans contredit, de sa latitude. Ici, plusieurs logiciels, notes de service, messageries vocales et communications orales sont en anglais. Il y a moins de 1 % des travailleurs qui sont anglophones, mais certains superviseurs com-muniquent avec eux en anglais. Chez Goodyear Canada, le français n’est manifestement pas un critère d’embauche. Ce que nous considérons comme une réouverture vers l’anglais.

Nous ne recevons aucun soutien de la part de l’entreprise. Elle n’est active que lorsque des pressions se font sentir de la part de l’Office. Pour plusieurs raisons citées précédemment, l’employeur est fermé et non engagé dans le processus de francisation.

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