2008.03.20
2008.03.20
Déclaration de la Francophonie Syndicale à l’occasion de la Journée Internationale de la Francophonie du 20 mars
Aujourd’hui 20 mars 2008, les travailleuses et les travailleurs membres de la Francophonie Syndicale de la Confédération Syndicale Internationale (FS/CSI) célèbrent avec l’ensemble de la communauté francophone sur tous les continents, la Journée Internationale de la Francophonie.
Dans un monde marqué par l’évolution rapide et multiforme des échanges et des contacts, « la diversité culturelle », loin d’être un handicap devrait plutôt être considérée comme une richesse et une opportunité offerte à l’ensemble des nations pour construire la solidarité, assurer le développement, promouvoir la paix, la démocratie et la justice sociale.
C’est dans cet esprit, que la FS/CSI a soutenu l’adoption de la Convention de l’UNESCO sur la protection et la promotion de la diversité des expressions culturelles et entend participer activement à la campagne pour sa ratification par l’ensemble des Etats.
Malheureusement, le message de l’UNESCO aussi pertinent qu’il soit, demeure encore inaudible pour beaucoup de pays et leur gouvernement car, malgré les déclarations de principe, des millions d’hommes et de femmes et leurs familles dans l’espace francophone et au-delà, continuent de subir les pires formes de traitement et d’exploitation par le simple fait qu’ils sont différents par leur personne, leur couleur, leur culture ou leurs croyances.
Les catégories les plus exposées face à cette situation sont, les travailleuses et les travailleurs migrants, les minorités ethniques et les groupes défavorisés. Elles sont, dans leur écrasante majorité, privées des droits les plus élémentaires et confinées la plupart du temps dans des formes de travail abjectes, dangereuses et dégradantes. Elles sont condamnées à vivre et à travailler dans des zones ou des espaces de non-droits où, harcèlements, violences physiques, morales et psychologiques sont leur lot quotidien.
La FS/CSI saisit l’occasion de la célébration de la journée du 20 mars pour rappeler aux gouvernements leurs engagements et leur demander d’assumer leurs responsabilités en mettant tout en œuvre pour garantir les droits humains et droits fondamentaux du travail à l’ensemble des hommes, des femmes et des jeunes, quels que soient, leur origine, leur nationalité, leur ethnie, leur religion, leur opinion politique, leur âge ou leur handicap.
Un travail décent pour une vie décente, la revendication principale de la FS/CSI aux côtés du mouvement syndical international, n’a de sens que si les hommes, les femmes et les jeunes dans toutes les régions du monde, peuvent en jouir sans discrimination aucune. Cela appelle des Etats et des gouvernements, l’affirmation d’une volonté politique à ratifier et à appliquer les Conventions pertinentes de l’OIT, la Convention internationale de l’ONU sur la protection des droits de tous les travailleurs migrants et les membres de leur famille ainsi que la Convention de l’UNESCO sur la protection et la promotion de la diversité et des expressions culturelles.
La FS/CSI s’engage et engage ses membres à véhiculer ce message durant les manifestations du 20 mars 2008 et au-delà, pour que le respect des droits humains et syndicaux, de la dignité et de la différence soit une réalité et non plus un rêve pour toutes les femmes, tous les hommes et tous les jeunes dans le monde.