2017.11.21

2017.11.21

Marathons d’écriture: écrire ça libère!

Porte-paroles: Françoise David et Fred Dubé

Objectif pour 2017: envoyer du Québec plus de 80 000 messages d’espoir manuscrits et en ligne aux victimes de violation des droits humains dans le monde marathons.amnistie.ca

Également partout dans le monde pour souligner la Journée internationale des droits humains

Montréal, le 21 novembre 2017. – Cette année, deux porte-paroles, Françoise David, ex-députée et militante féministe, et Fred Dubé, humoriste, se joignent à Amnistie internationale Canada francophone (AICF) pour inviter le plus grand nombre de personnes à participer aux Marathons d’écriture: écrire, ça libère.

Écrire une lettre manuscrite ou virtuelle, ça libère!: marathons.amnistie.ca

Les porte-paroles d’AICF invitent ainsi la population à envoyer leurs messages de solidarité en ligne: marathons.amnistie.ca et à participer aux marathons d’écriture organisés dans différents lieux publics au Québec en écrivant sur place des cartes de solidarité.

Le principe des marathons d’écriture est simple: faire écrire, au plus grand nombre possible de personnes, des mots d’encouragement et de soutien à celles et ceux qui sont injustement emprisonnés ou dont les droits sont bafoués. Depuis plus de 12 ans, les marathons d’écriture ont fait la preuve de leur efficacité puisque plus de 65% des personnes emprisonnées sont libérées. Écrire, ça marche et ça libère! L’appui de la population a donc un pouvoir indéniable dans la vie de ces personnes. En 2016, près de 4.7 millions de cartes de vœux ont été envoyées dans le monde dont plus de 64 000 du Québec! L’objectif cette année est de 80 000 messages d’espoir envoyés du Québec.

«Je n’ai pas hésité un instant lorsqu’Amnistie m’a demandé de participer activement aux marathons d’écriture », s’enthousiasme Françoise David. « J’aime Amnistie, ce grand mouvement qui mobilise citoyennes et citoyens pour faire respecter des droits politiques et sociaux, pour dénoncer les tyrans et tortionnaires, pour défendre la liberté d’expression dans des pays où prendre la parole est déjà un geste très risqué.»

«Je gagne ma vie grâce à la liberté d’expression. Les personnes, à qui nous allons écrire, ont perdu une part de leur vie à cause de la liberté d’expression. La moindre des choses, c’est que nous utilisions la nôtre pour défendre la leur.» rappelle Fred Dubé.

Un appui sans précédent aux marathons d’écriture d’AICF de la part d’associations syndicales, communautaires, éducatives et culturelles du Québec.

L’objectif d’envoyer du Québec et du Canada plus de 80 000 messages est d’autant plus réaliste que pour la première fois cette année, Amnistie internationale Canada francophone peut compter sur la complicité de plusieurs partenaires majeurs qui invitent d’autres organisations à leur emboîter le pas: FTQ, CSN, CSQ, CSDM, FADOQ, Fondation David Suzuki, Femmes autochtones du Québec, Table des regroupements provinciaux d’organismes communautaires et bénévoles, L’R des centres de femmes du Québec, Conseil québécois LGBT, Table de concertation des organismes au service des personnes réfugiées et immigrantes, Théâtre du Nouveau Monde. Christian Yaccarini, président et chef de la direction de la SDA-Angus appuie également la campagne.

L’Association des libraires du Québec et l’Association des distributeurs exclusifs de livres en langue française offrent dans une centaine de librairies participantes des cartes exclusives illustrées par Steven Spazuk et adressées à Golrokh Ebrahemini Irae, une défenseure des droits humains et écrivaine iranienne, condamnée à six ans de prison pour avoir écrit un livre sur la lapidation.

Édition spéciale 2017 sur les défenseur.e.s des droits humains

Près de 3 500 défenseurs ont été tués pour leur travail pacifique de défense des droits humains depuis 1998, année où la Déclaration sur les défenseurs des droits de l’homme a été adoptée. Dans la majorité des cas, personne n’a été condamné ou même poursuivi pour ces crimes. Cette déclaration reconnait pourtant le droit de chacun de défendre les droits humains.

Partout dans le monde, des femmes et des hommes mettent leur courage au service de la communauté. Aujourd’hui, les défenseur.e.s des droits humains sont pris pour cible et attaqués au lieu d’être soutenus et protégés par les gouvernements. En 2016, 281 personnes ont été tuées pour avoir défendu les droits humains, contre 156 en 2015.

Voilà pourquoi Amnistie internationale a décidé que les défenseur.e.s des droits humains seraient à l’honneur lors de l’édition 2017 des marathons d’écriture, et qu’ils sont au cœur de sa campagne «Je m’indigne, j’agis, je suis BRAVE .

On peut écrire par exemple à Taner Kilic, président de la section turque d’Amnistie internationale, arrêté le 9 juin dernier sous des accusations fantaisistes, et toujours emprisonné! À Shackelia Jackson, déterminée à empêcher la police d’agir en toute impunité en Jamaïque. À Clovis Razafimalala, condamné pour avoir protégé la forêt à Madagascar. Ou encore à Melanie Morrison, impliquée dans la quête de justice pour les femmes autochtones disparues et assassinées au Canada.

À Montréal, le marathon d’écriture d’AICF se déroulera le samedi 9 décembre de 11h à 18h à la Maison du développement durable, en présence des deux porte-paroles, Françoise David et Fred Dubé, ainsi que d’une brochette de complices.


Les personnes à qui des messages de solidarité sont adressés lors des marathons d’écriture 2017 sont des défenseur.e.s des droits humains.

  • MELANIE MORRISON – Canada
    Elle fait partie d’un imposant mouvement national de familles de femmes autochtones disparues et assassinées. En juin 2006, sa sœur Tiffany disparait et une enquête est ouverte par la police locale. En 2010 des restes du corps de sa sœur sont retrouvés. L’affaire est alors transférée à la Sûreté du Québec. Aujourd’hui, il n’y a toujours pas de pistes concluantes, selon les policiers. Melanie s’est mobilisée inlassablement pour encourager les éventuels témoins à rompre le silence. Elle a reçu, en compagnie de d’autres défenseurs des droits des autochtones du Canada le prix Ambassadeur de la conscience en 2017.
  • TANER KILIÇ ET AUTRES DEFENSEURS DES DROITS HUMAINS – Turquie
    Taner Kilic, président d’Amnistie internationale Turquie a été arrêté le 9 juin 2017 sous de fausses accusations. La directrice, Idil Eser, ainsi que 9 autres défenseurs des droits humains, ont été placés en détention alors qu’ils assistaient à un atelier sur les droits humains le 5 juillet 2017. Ils ont été arrêtés pour des charges sans fondement et relâchés le 25 octobre sous conditions. Taner Kilic est toujours emprisonné.
  • CLOVIS RAZAFIMALA – Madagascar
    Défenseur de l’environnement emprisonné le 16 septembre 2016, il a été accusé de destruction de biens publics et d’incendie de documents administratifs pour sa participation présumée à une manifestation.
  • MILPAH ET AUTRES ORGANISATIONS – Honduras
    MILPAH, l’organisation internationale Global Witness et plusieurs autres organisations honduriennes font face à une campagne de dénigrement à leur encontre en raison de leur travail de défense des droits fonciers, territoriaux et environnementaux au Honduras.
  • SHACKELIA JACKSON – Jamaïque
    Défenseure des droits humains, elle veut mettre fin à la violence policière depuis que son frère a été assassiné par la police. Elle mène une lutte afin de découvrir la vérité sur la mort de son frère et faire en sorte que les personnes responsables de son assassinat comparaissent devant la justice.
  • XULHAZ MANNAN – Bangladesh
    Rédacteur du premier magazine de la communauté LGBTI du Bangladesh, il a été assassiné à coups de machette par des assaillants qui se sont introduits dans son appartement. Nous demandons de traduire ses assassins en justice.
  • ISSA AMRO ET FARID AL-ATRASH – Israël et territoires palestiniens occupés
    Farid al Atrash et Issa Amro, deux défenseurs palestiniens des droits humains, sont poursuivis devant un tribunal militaire israélien pour avoir participé pacifiquement à une manifestation.
  • HANAN BADR EL- DIN – Égypte
    Défenseure des droits humains depuis la disparition de son mari, elle aide maintenant de nombreuses familles afin que la lumière soit faite sur cette question et que justice soit rendue.
  • GOLROKH EBRAHIMI IRAEE – Iran
    Défenseure des droits humains et écrivaine iranienne, elle a été condamnée à six ans de prison pour avoir écrit un livre sur la lapidation. Elle était en liberté provisoire mais elle a été de nouveau arrêtée le 22 janvier 2017.
  • TADJADINE MAHAMAT BABOURI – Tchad
    Cybermilitant, Tadjadine a été emprisonné et torturé pour avoir publié des vidéos sur Facebook qui critiquaient le gouvernement sur la gestion publique et la crise économique.

L’appui de la population a un impact indéniable dans la vie de milliers de personnes! Écrire, ça libère!

Objectif pour 2017: envoyer du Québec plus de 80 000 messages d’espoir manuscrits et en ligne aux victimes de violation des droits humains dans le monde marathons.amnistie.ca

 

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