2001.09.20
2001.09.20
Cité de la santé : on est prêt
Période ouverte dans le secteur public : maraudage
Dans les secteurs public et parapublic, plus précisément dans la santé, les services sociaux et l’éducation, les conventions collectives viennent à échéance le 30 juin 2002. En vertu du Code du travail, une période ouverte de 30 jours, durant le mois d’octobre précédant cette échéance, permet à chaque organisation syndicale d’aller marauder la voisine. C’est ce qu’on appelle la période ouverte.
Bien sûr, chaque syndicat s’est préparé à cette éventualité durant les derniers mois. À la section locale 2105 du SCFP, à Cité de la santé de Laval, par exemple, on n’a pas envie de subir encore le harcèlement et l’intimidation de la CSN, comme ce fut le cas lors de la dernière campagne de maraudage, à l’automne 1997. Tant le commissaire que le Tribunal du travail avaient donné raison au SCFP contre la CSN qui avait alors contesté les résultats du vote d’allégeance.
«Nous avons procédé à une restructuration du syndicat, raconte Denis Bélanger, président du syndicat qui représente les 1 115 travailleurs et travailleuses de Cité de la santé. Nous avons mis sur pied un solide réseau de délégués qui sont présents sur les trois quarts de travail, incluant les fins de semaine, avec un bon réseau de délégués sociaux, pour répondre à l’ensemble des besoins de nos membres. Nous nous concentrons sur les principaux défis qui nous attendent : le renouvellement de la convention collective, l’agrandissement de l’hôpital et le repositionnement de l’établissement dans le réseau de la santé lavallois. On a notre mot à dire là-dessus et nous avons l’intention de faire valoir notre point de vue. Nous savons que la période ouverte s’en vient et nous sommes prêts», conclut-il.
Une clause exemplaire
Le SCFP a négocié une nouvelle clause pour ses membres du secteur de la santé et des services sociaux, en vigueur depuis l’été 2000. Il s’agit d’une procédure en cas de plainte de fardeau de tâches. «Les conditions de travail ont changé, l’organisation du travail n’est plus la même et les délais pour traiter et régler ces plaintes étaient trop longs», précise Claude Turcotte, secrétaire général du Conseil provincial des affaires sociales du SCFP et vice-président du SCFP au Québec. Alors que les délais pouvaient s’étirer jusqu’à un an et demi et même deux ans auparavant, la procédure prévue à l’article 32.06 de la convention collective permet de régler la plainte en deux mois, avec un processus d’arbitrage.