2014.02.20

2014.02.20

« Un budget sans imagination, nous ne pouvons qu’être déçus. » — Serge Cadieux, secrétaire général de la FTQ

Québec, le 20 février 2014. – La Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ) ne peut qu’exprimer sa déception par rapport au second budget du ministre des Finances Nicolas Marceau.

« Le moins qu’on puisse dire, c’est que le gouvernement manque d’imagination ! Il fait le choix de l’austérité en restreignant fortement la croissance des dépenses pour les deux prochaines années. Il prend un risque important de plomber encore davantage l’économie du Québec, alors que le taux de croissance annoncé est déjà anémique », déclare le secrétaire général de la FTQ, Serge Cadieux.

Pas de mesures structurantes sur les revenus

« Ce budget ne comporte aucune mesure permettant d’aller chercher d’autres revenus alors que les difficultés des finances publiques commandent d’agir de ce côté de l’équation », constate le secrétaire général.

Lors des consultations prébudgétaires, la FTQ avait demandé au ministre d’examiner d’autres sources de revenus tel le resserrement des avantages fiscaux des gains de capital et de dividendes ou de revoir les incitatifs fiscaux aux entreprises. « Le gouvernement est également resté sourd à notre demande de suspendre temporairement − du moins en partie, sinon en totalité − les versements au Fonds des générations », déplore le secrétaire général. « Pour 2014-2015 uniquement, c’est près de 1,3 milliard de dollars, des sommes sonnantes et trébuchantes qui sont détournées dans le seul but de rembourser la dette. Si l’ampleur de la dette léguée aux générations doit être prise en compte, les investissements dans la santé, dans l’éducation et dans les infrastructures sociales sont aussi la base de notre richesse actuelle et future, ce que semble avoir oublié le ministre des Finances dans son budget », dénonce le secrétaire général.

« De la même manière, les richissimes institutions financières auraient pu être mises à contribution à même une taxe sur leur capital, alors qu’elles engrangent des milliards de profits, tout en ayant joué un rôle de premier plan dans la morosité économique dans laquelle baigne le Québec. »

Des inquiétudes pour les services publics

Pour la FTQ, le maintien de ses objectifs de croissance de dépenses est intenable à court et moyen terme. Les compressions risquent de compromettre la qualité des services publics. Ce qui s’annonce à l’horizon, c’est une diminution des services à la population, c’est intolérable ! De plus, cela s’annonce mal pour les négociations dans le secteur public. Les travailleurs et les travailleuses qui œuvrent dans le secteur public ont déjà contribué largement à l’effort budgétaire; les compressions ajouteront aux difficultés d’attraction et de rétention du personnel », ajoute le secrétaire général.

La hausse des tarifs des centres de la petite enfance constitue une hausse injustifiée du fardeau fiscal des familles québécoises. « Ce sont les travailleuses et travailleurs de la classe moyenne qui écopent. Pour les soulager, nous demandions également l’abolition de la taxe santé et un engagement réel − pas seulement sur papier − dans la bonification du Régime de rentes du Québec. Rien de tout cela n’a été retenu. Un bon débat sur la fiscalité serait le bienvenu ! »

« Nous ne disons pas qu’il n’y a rien d’intéressant dans ce budget, mais pour nous, il y en a trop peu pour répondre aux besoins de la population et de l’économie du Québec. La FTQ ne peut certes pas accorder la note de passage à ce deuxième budget Marceau », conclut Serge Cadieux.

La FTQ, la plus grande centrale syndicale au Québec, représente plus de 600 000 travailleurs et travailleuses.

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