2017.03.02

2017.03.02

15$ l’heure, c’est possible!

Hausse du salaire minimum : l’ampleur du mouvement force le gouvernement à bouger… trop peu!

La campagne Minimum 15$, lancée par la FTQ en mai dernier, a porté fruit. «Même si la hausse annoncée de 0,50$ l’heure pour 2017 est bien en deçà du coup de barre nécessaire pour sortir les travailleurs et travailleuses de la pauvreté, nous devons nous féliciter d’avoir forcé le gouvernement à bouger», explique le président de la FTQ, Daniel Boyer.

«La campagne que nous avons lancée en mai dernier a permis non seulement de susciter le débat dans la société, mais a aussi pris de l’ampleur. Nous comptons bien poursuivre tant qu’il n’y aura pas un salaire minimum décent au Québec», affirme le président de la FTQ, Daniel Boyer.

15$ l’heure, c’est possible!

SQEES-298

Au Syndicat québécois des employées et employés de service, section locale 298 (SQEES-298), la très grande majorité des travailleuses et des travailleurs de 42 résidences pour personnes âgées ont réussi à obtenir 15$ l’heure d’ici la fin de leur convention.

«Cette campagne dans les résidences privées s’est étalée sur près de quatre ans. Nous devions faire finir les conventions à peu près en même temps. Mais nous y sommes parvenus. Nous sommes heureux d’être parmi les précurseurs de la lutte vers un salaire de 15$ l’heure au Québec. Nous ne pouvons que nous réjouir que le Congrès de la FTQ endosse cette cause qui va au-delà de nos membres et qui touchent toutes celles et tous ceux qui peinent à arriver et qui travaillent», explique le président du SQEES-298, Richard Belhumeur.

Métallos

Chez les Métallos, trois groupes ont récemment passé le cap du 15$ l’heure. On peut penser que la campagne sur le salaire minimum à 15$ l’heure a pu aider à la table de négociations.

C’est le cas chez Signalisation Ver-Mac, dans la région de Québec, où le salaire d’entrée passera de 12,40$ à 15,21$ d’ici 2020, soit des hausses moyennes de 4% par année. «Nous avons négocié un excellent contrat. Les employeurs sont bien au courant de la campagne Minimum 15$ et ça aide à mettre de la pression», explique le représentant syndical Gordon Ringuette.

Dans une autre convention signée récemment, les travailleurs de Premier Tech à Rivière-du-Loup ont également vu le salaire minimum passer dès la signature de 12,39$ à 15$.

À Sept-Îles, les travailleuses de la résidence pour personnes âgées Villa Port-Cartier ont ratifié un nouveau contrat de travail, le deuxième depuis la syndicalisation, qui fera en sorte de hausser les salaires de 11,34$ à 15,19$, applicable rétroactivement à octobre dernier.

«On peut dire mission accomplie! Les travailleuses avaient décidé de mettre l’accent sur le salaire. Avec 34% d’augmentation dès la signature, c’est une réussite. L’employeur y trouve son compte: ça va aider à retenir le personnel qualifié en poste. Auparavant, les travailleuses du dépanneur à côté gagnaient plus, avec moins de responsabilités», explique le représentant syndical des Métallos, Yves-Aimé Boulay.

AFPC

Au cours des dernières semaines, l’Alliance de la fonction publique du Canada, région du Québec (AFPC-Québec) a réussi à négocier des conventions collectives qui garantiront un salaire minimum de 15$ l’heure.

«L’engagement des membres face à cet enjeu et le mouvement lancé l’année dernière autour d’un salaire minimum décent à 15$ ont certainement contribué à mettre de la pression sur plusieurs employeurs», souligne Magali Picard, vice-présidente exécutive régionale de l’AFPC-Québec.

Soulignons également que les 4 000 personnes salariées étudiantes de l’Université de Montréal auront dès le mois d’avril 2017 accès à un salaire minimum de 15$ l’heure. Les auxiliaires de recherche de l’École nationale d’administration publique ont droit à un salaire minimum de 15$ l’heure depuis le 1er janvier dernier. Quant aux aides techniques du Centre de recherche du CHU Sainte-Justine, elles ont vu leur salaire passer en décembre 2016 à 16$ minimum.

La lutte continue

D’autres bonnes nouvelles devraient survenir d’ici la fin de 2017 chez plusieurs syndicats affiliés à la FTQ qui, rappelons-le, ont voté à l’unanimité, lors du Congrès de novembre dernier, de réclamer un minimum de 15$ l’heure aux tables de négociations pour le renouvellement ou pour la signature d’une première convention collective.

Dans le cadre de sa campagne Minimum 15$, la FTQ propose un plan de hausse de minimalement 0,70$ par année pour atteindre 15$ l’heure le plus rapidement possible sur un horizon de 6 ans. Cette revendication s’appuie sur différentes données. Notamment, on sait qu’en dollars constants, le salaire minimum de 2016 équivaut environ à celui de la fin des années 1970 alors que, durant la même période, la richesse collective du Québec a crû considérablement.

Pour en savoir plus: minimum15.quebec.

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