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Négociations dans les CPE

Pas de compromis sur l’avenir de nos enfants

Le Syndicat québécois des employées et employés de service (SQEES-FTQ) est en négociation depuis plusieurs mois avec le ministère de la Famille, alors que la convention collective des centres de la petite enfance (CPE) est échue depuis mars 2023.

Loin de se résumer à un simple manque de personnel, cette situation révèle des enjeux profonds de reconnaissance et d’équité.

Une rémunération ridicule

Les travailleuses du SQEES réclament un rattrapage salarial comparable à celui du secteur public, ainsi qu’une hausse de 12 % sur trois ans. L’objectif est d’assurer aux éducatrices et à tous les autres titres d’emploi du réseau une rémunération qui reflète l’importance de leur rôle et de leurs compétences. Il faut savoir qu’une éducatrice qualifiée en CPE débute avec un salaire de 21,50 $, 12 % plus bas que dans un centre de service scolaire, rendant le secteur de l’éducation plus attractif. Attirer et retenir des professionnelles qualifiées devient quasi impossible en CPE sans une révision des grilles salariales.

Pourquoi le Québec se refuse-t-il encore à reconnaître la vraie valeur des emplois en petite enfance?»

– Sylvie Nelson, présidente du SQEES

Les enfants à besoins particuliers au cœur des négociations

Le manque de ressources pour les enfants à besoins particuliers constitue une autre pierre d’achoppement. L’accès aux subventions, attaché à des diagnostics formels, exclut de nombreux enfants qui, sans avoir été diagnostiqués, nécessitent un soutien éducatif adapté. Les éducatrices se retrouvent freinées par une bureaucratie paralysante. Recevoir un diagnostic peut s’étendre sur plus d’un an, compromettant le développement de l’enfant et la mission pédagogique du réseau. Pourtant, un rapport conjoint du ministère, de l’employeur et du syndicat a déjà démontré la nécessité d’un financement anticipé et ajusté, permettant une intervention rapide pour une égalité des chances dès le préscolaire.

Investir dans l’avenir du Québec

Alors que les négociations se poursuivent, le SQEES mobilise ses membres. En l’absence de solutions concrètes, des moyens de pression, y compris la grève, sont envisagés pour assurer des conditions justes et pérennes pour toutes les intervenantes en petite enfance. « Soutenir l’avenir du Québec, c’est aussi et surtout soutenir celles qui, jour après jour, contribuent à bâtir un avenir plus juste pour les générations à venir », plaide Sylvie Nelson.