Priorité, l’emploi!

Crises économiques, restructurations, changements technologiques, sous-traitance et délocalisations… Les atteintes et les menaces au droit de travailler ont été multiples depuis 50 ans. Réaction de la FTQ :protéger les emplois et en créer de nouveaux.

Crise économique
La plus grave crise économique depuis la Grande dépression des années 1930 commence en 1981. L’année suivante, les taux d’intérêt hypothécaires grimpent à 20,5 % pour cinq ans et le taux de chômage dépasse 13 %. Il est urgent d’agir.

Le gouvernement du Parti Québécois convoque, en 1982, un Sommet économique regroupant les grands partenaires du marché du travail pour relancer l’emploi. Louis Laberge y propose le programme Corvée-Habitation et lance l’idée d’un Fonds de solidarité pour l’emploi qui deviendra réalité en 1983. De plus, le gouvernement initie une vague de sommets socioéconomiques régionaux et sectoriels.

De la confrontation au partenariat
Le changement de gouvernement met fin temporairement à ces initiatives. En 1988, pour combler le vide, la FTQ participe activement à la création du Forum pour l’emploi, qui réunit patronat et syndicats. Ce Forum jette les bases de la Société québécoise de développement de la main-d’oeuvre (SQDM), créée en 1992 par le gouvernement libéral.

En 1997, le Québec rapatrie des pouvoirs du fédéral sur l’emploi et la main-d’oeuvre. Le gouvernement crée alors la Commission des partenaires du marché du travail (CPMT). La Commission, où la FTQ a deux sièges, conseille le gouvernement sur les services d’emploi et assume la plupart des responsabilités liées à la Loi sur la formation de la main-d’oeuvre.

La FTQ siège officiellement aux diverses instances de la Commission : 40 personnes se retrouvent dans les 17 conseils régionaux des partenaires du marché du travail et 60 personnes dans les 30 comités sectoriels de main-d’oeuvre.

La formation de la main-d’oeuvre
En 1990, la FTQ organise un Colloque sur la formation professionnelle et fait pression sur le gouvernement pour que les entreprises investissent pour améliorer les compétences et la qualification de leur main-d’oeuvre. Une loi adoptée en 1995 oblige les employeurs à consacrer 1 % de leur masse salariale à cette mission.

L’emploi, on y travaille!
Il reste encore beaucoup à faire. Malgré des taux de chômage plus bas, plusieurs emplois se perdent dans le secteur manufacturier. La FTQ, qui a tenu des journées de réflexion sur l’emploi en 2006, réclame des mesures vigoureuses pour le maintien et la création d’emplois de qualité.

Corvée-Habitation crée 57 000 emplois dans la construction et injecte 3 milliards de dollars dans l’économie.Corvée-Habitation
Lors du Sommet économique de 1982, Louis Laberge propose de créer un fonds d’investissement collectif pour relancer la construction domiciliaire. René Lévesque accepte et met sur pied Corvée-Habitation, grâce à la contribution financière des ouvriers et des ouvrières de la construction, des entrepreneurs et des institutions financières.

La FTQ innove pour l’emploi
La création du Fonds de solidarité des travailleurs et travailleuses du Québec, aujourd’hui Fonds de solidarité FTQ, marque un tournant décisif dans la prise en main, par les travailleurs et les travailleuses, du développement économique du Québec. Leurs épargnes pour la retraite fructifient à l’abri de l’impôt et sont investies dans des entreprises qui leur ouvrent les livres.

Le Fonds, ses Fonds régionaux et sectoriels et leurs partenaires ont créé et maintenu depuis, des centaines de milliers d’emplois. Ils ont également contribué à la formation économique de milliers de travailleurs et de travailleuses ainsi qu’à accroître leur participation et leur influence dans les entreprises.

Biochem Pharma, Laval, 1994. Les recherches menées par Biochem Pharma et financées par le Fonds de solidarité FTQ ont mené à la découverte du 3TC, le médicament antisida le plus prescrit au monde.À la défense des chômeurs et des chômeuses
À peine 40 % des sans-emplois ont accès à l’assurance-emploi. Ils ont pourtant contribué à sa caisse qui a accumulé des surplus de plus de 50 milliards de dollars en 10 ans! Le gouvernement fédéral les a utilisés pour payer ses dépenses courantes. Un véritable vol. La FTQ réclame le remboursement de ces sommes ainsi qu’une hausse et un accès accru aux prestations.

Les grandes dates


1972 : La FTQ et la CSN publient le Manifeste des chômeurs et organisent un ralliement contre le chômage au Forum de Montréal.
1976 : Naissance de la Société populaire Tricofil, à Saint-Jérôme.
1982 : Lancement de Corvée- Habitation, une idée de
Louis Laberge.
1983 : Création du Fonds de solidarité des travailleurs du Québec (FTQ). Plus de 35 000 personnes participent à Grande marche pour l’emploi à Montréal.

1996. Installations de la papetière Tripap, à Trois-Rivières
En 1994,
l’investissement du Fonds de solidarité FTQ
permet à 300 employés et employées
de la papetière Tripap de
revenir au travail après une
fermeture de deux ans.

1988 : Création du Forum pour l’emploi.
1990 : Colloque FTQ sur la formation professionnelle.
1991 : Le congrès adopte la déclaration de politique de la FTQ sur la formation professionnelle.
1992 : Création de la Société québécoise de développement de la main-d’oeuvre par le gouvernement libéral.
1993 : Plus de 45 000 personnes participent à une manifestation intercentrale à Montréal contre le projet du gouvernement libéral de Jean Chrétien de couper dans l’assurance emploi.
1995 : Adoption de la loi favorisant le développement de la formation de la main d’oeuvre.
1996 : Sommet sur l’économie et l’emploi qui conduira à la politique du déficit zéro.
1997 : Création d’Emploi-Québec et de la Commission des partenaires du marché du travail par le gouvernement du Parti Québécois.
2004 : Lors des élections fédérales, la FTQ réclame la bonification du régime d’assurance-emploi et du soutien du revenu pour les victimes de licenciements collectifs ou de fermetures d’entreprises.
2005 : La FTQ et la CSN réclament devant les tribunaux le remboursement des surplus de la caisse de l’assurance-emploi.
2006 : Le Fonds de Solidarité FTQ compte plus d’un demi-million d’actionnaires. Avec ses Fonds régionaux et sectoriels, il a plus de 1 600 entreprises partenaires.
Mécanicienne chez Transat A.T.
Pour les femmes, la bataille pour l’emploi est aussi celle de l’accès aux métiers traditionnellement réservés aux hommes.

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