2016.05.04

2016.05.04

Partenaires pour un Québec français dénonce la position de repli du gouvernement Couillard en matière d’affichage commercial

Partenaires pour un Québec français (PQF) dénonce l’intention du gouvernement de ne pas obliger les entreprises à ajouter un générique français à une marque de commerce anglaise sur l’affichage extérieur d’un commerce. Le gouvernement modifiera plutôt le règlement sur l’affichage commercial afin de s’assurer d’une nette prédominance du français en général sur les façades plutôt que de s’attaquer à l’ajout d’un générique aux marques de commerce.

La position des Partenaires pour un Québec français

Partenaires pour un Québec français exhorte le gouvernement à adopter les règlements nécessaires afin d’obliger les commerçants à ajouter un générique français à une marque de commerce de langue anglaise. « Ainsi, l’intention du gouvernement serait claire, nette et précise voulant que le français soit la langue officielle et commune du Québec. En 1977, l’esprit de la Charte de la langue française voulait que l’affichage commercial reflète notre culture francophone. L’aménagement linguistique gouvernemental rendait alors les choses claires aux yeux de tous. Malheureusement, à la suite aux contestations judiciaires répétées, force est de constater que l’anglais s’impose dans l’affichage depuis plusieurs années. À notre avis, le gouvernement doit donner l’exemple dans le but de créer un volontarisme contagieux de la part des entreprises » déclare Éric Bouchard, coordonnateur de l’organisme PQF.

Une modification de façade

Il aurait été possible pour le gouvernement de proposer des modifications à la loi ou à ses règlements pour obliger la présence de génériques aux noms de commerces. Plutôt que de faire la promotion de cas comme ceux de Pharmaprix (Shoppers Drug Mart) et Bureau en gros (Staples), le gouvernement se limite à des mesures souples et naïves qui laissent toute la place à l’interprétation de l’application de la Charte de la langue française. Chaque entreprise pourra donc improviser et ne franciser que des expressions publicitaires, sans que le nom de commerce soit modifié. Alors qu’il y a quelques mois la ministre David annonçait vouloir agir pour la francisation de l’affichage commercial, nous constatons encore et toujours la mise en place d’accommodations destinées aux entreprises obstinées qui refusent la culture francophone du Québec. Par cette annonce, le gouvernement Couillard se limite donc à une francisation de façade qui légitimise l’anglicisation du Québec.

Aussi, comme il faut s’attendre à ce que les multinationales contestent la moindre avancée réglementaire en la matière, Partenaires pour un Québec français croit qu’il est mal avisé de ne pas édicter d’emblée un règlement plus rigoureux. « Plus de courage s’impose si l’on veut véritablement faire du français la langue officielle et la langue commune du Québec » conclut le coordonnateur de Partenaires pour un Québec français.

Profil de Partenaires pour un Québec français

Conscientes depuis quelques années de la fragilisation linguistique dans certains secteurs d’activité au Québec, plusieurs organisations se sont concertées afin d’identifier les actions prioritaires à entreprendre pour inverser la tendance. La coalition représente plus d’un million de travailleuses et travailleurs du Québec à travers les membres des partenaires que sont la FTQ, la CSN, la CSQ, le SFPQ, la FAE, et l’UDA. Sont aussi partenaires le Mouvement Québec français, le Mouvement national des Québécoises et Québécois et la Société Saint-Jean-Baptiste de Montréal et la Fondation Lionel-Groulx.

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