2014.11.12

2014.11.12

« Le ministre de la Santé n’a pas d’autre choix que de refaire ses devoirs. Il doit retirer son projet de loi et entamer une vraie consultation avec la population. » — Daniel Boyer, président de la FTQ

Québec, le 12 novembre 2014. – La Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ) est invitée à présenter cet après-midi son mémoire sur le projet de loi no 10 concernant la réorganisation du système de santé. Son président, Daniel Boyer, est accompagné de la présidente du SCFP-Québec, Lucie Levasseur, et du président du SQEES-298, Jean-Pierre Ouellet.

D’entrée de jeu, Daniel Boyer n’y va pas de main morte : « Ce projet de loi n’a aucune raison d’être. Nous demandons au ministre de le retirer sans attendre et d’entamer une vraie consultation avec les citoyens et les citoyennes du Québec, de même qu’avec les organisations de la société civile, au moyen, par exemple, d’un livre blanc présentant l’ensemble des tenants et aboutissants et permettant une réflexion approfondie. »

Consultez le mémoire de la FTQ.

« De plus, ajoute Lucie Levasseur, il est inconcevable que le ministre ait fait l’économie d’une consultation interne des principaux intervenants du réseau de la santé et des services sociaux, alors qu’on s’apprête à le chambarder de fond en comble. C’est un manque de respect flagrant vis-à-vis de personnes indispensables, dont plusieurs sont nos membres.

Pour Jean-Pierre Ouellet : « Il est encore plus navrant de voir la rapidité avec laquelle le ministre entend procéder, qui montre un certain mépris pour l’institution même qu’est la commission parlementaire et les groupes qui veulent s’y faire entendre. C’est la démocratie qui en prend un coup ! »

Savoir d’où on vient pour savoir où on va…

Le mémoire de la FTQ repose notamment sur le bilan à faire de la dernière réorganisation qui, en principe, poursuivait les mêmes objectifs que le projet de loi no 10.

Un extrait du mémoire résume cette analyse : « […] la fusion n’a pas entraîné d’économies; le système est encore plus hospitalocentriste qu’avant; il y a eu peu d’investissement dans la première ligne ou alors des investissements sans marge de manœuvre et sans flexibilité; il n’y a pas eu de modifications dans les pratiques des médecins ou du personnel médical, professionnel et gestionnaire; les fusions n’ont pas respecté les territoires d’appartenance; des mesures de performance axées sur le seul volume ont entraîné la perte du sens du travail pour une proportion importante du personnel; on a constaté un manque de connaissance et d’habiletés des gestionnaires pour la gestion d’un trop grand ensemble. »

Se faire passer un sapin?

Pour la FTQ, toute réforme du système de santé signifie l’injection de sommes importantes, alors que nous sommes en période de restrictions budgétaires ahurissantes.

« C’est surréaliste ! J’ai vraiment l’impression qu’on se fait passer un sapin, conclut le président de la FTQ. Derrière une soi-disant volonté d’améliorer les choses, je vois sourdre un processus évident de privatisation, de sous-traitance, de modes de gestion et de financement propres au secteur privé, bref, à la marchandisation de la santé et des services sociaux. La population en souffrira, tout comme ceux et celles qui, chaque jour, donnent les soins de santé.

« Comme beaucoup le disent ces jours-ci, nous n’avons pas voté pour ça ! »

La FTQ, la plus grande centrale syndicale au Québec, représente plus de 600 000 travailleurs et travailleuses.

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